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27/12/2013

Le hameau

J'ouvre au hasard le livre Les hameaux de Lillers (par le Club de l'Histoire (FLJEP) de Lillers), je tombe sur le hameau de Rieux. Le chapitre sur Rieux commence comme ça : " Le nom Rieux vient du latin "rivellus", diminutif de "rivus", qui signifie "petit ruisseau". Parfois le toponyme peut être "riez", "riot". Par contre, Rieux dans le Cambraisis n'aurait pas la même origine (Rinia en 1095  ou Rinna en 1111)."

J'en mettrai d'autres petits bouts à l'occasion.

Hier soir j'ai lu Indiana de Georges Sand. George aimait les Créoles, son roman Indiana en témoigne. Son prénom  dans la vie est Aurore, comme deuxième prénom (de baptême): Lucile. Elle était la fille d'un noble haut placé dans la hiérarchie : Maurice Dupin de Francueil et d'une "non noble"  dont je ne sais pas 'l'extraction" : Sophie-Victoire Delaborde. Aurore est née à Paris. C'est sa grand-mère paternelle qui s'est chargée de son éducation épaulée par le précepteur Deschartres déjà engagé pour être le professeur de son fils Maurice, père d'Aurore. Ce précepteur restera le conseiller amical d'Aurore Dupin.

Sur le plan social Aurore Dupin est très privilégiée, mais doit assumer le métissage par sa  mère avec une classe dite inférieure. Je la trouve en tant qu'écrivain, plus nuancée que Chateaubriand et Balzac, notamment lorsqu'elle emploie le terme "supérieur",  ( à l'époque ce mot était souvent employé et a été vidé de son sens premier par le diminutif super. Tant mieux au fond.) Supérieur disais-je, mot qui chez elle peut être utilisé pour parler d'un défaut ( c'est peut-être elle qui a commencé à le mettre à mal), mais en tout cas toujours relativisé, bien qu'il ne s'y prêtât pas. Chateaubriand l'aimait beaucoup (je ne parle plus du mot supérieur qu'il aimait effectivement beaucoup, mais d'Aurore Dupin) et la reconnaissait comme son égale, sinon plus, en tant qu'auteur. Sand est une virtuose de la syntaxe mais pas que. Elle est dans un combat, parfois contre ses propres préjugés.  Sand est  créole, non du point de vue du sang, mais par sa situation sociale. Les mélanges de classes (quel mot très laid !) à l'époque devaient être rarissimes. La mère de George Sand pouvait être perçue comme une parvenue par la grand-mère paternelle de l'écrivain, cependant qu'elle reconnaissait sa petite fille, se montrant toute bienveillance à son encontre. C'est comme si, en écrivant, Aurore avait cheminé vers l'univers de sa mère en prenant le parti du peuple, avec parfois des tiraillements certains j'imagine (là, j'extrapole), hérités du milieu aristocratique. Ce n'est qu'un ressenti à la lecture du roman Indiana que je n'ai pas encore terminé. Sand me donne l'impression d'avoir gagné son combat, elle juge parfois sévèrement certains hommes en essayant de les comprendre ;  du point de vue féministe, quelle belle solidarité se met en œuvre sous sa plume envers notamment le personnage de Noun, perdante en amour, faute d'éducation.    

   

 

  

09:09 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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