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08/12/2013

Chercheur de traces

 

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Jefferson, Wisconsin ; vu dans le Daily Ray


"Qu’on nous accorde la liberté d’un bref parallèle. Dans un contexte comparable d’une quête de vérité, Imre Kertész nous décrit l’émissaire chargé d’enquêter sur l’infamie des camps comme un homme doutant des preuves matérielles, que le présent dévore. D’où l’apparition, dans sa méthode archéologique, de l’imprévu, du hasard, de l’intuition, qui se prêtent à la formulation poétisée, à la métaphore dans l’instant vécu. Il s’agit véritablement d’une lecture du paysage : « Pas de doute, cette couleur [une rémanence de jaune impérial sur un pan de mur] dans cette lumière particulière, cette couleur aussi était intemporelle, seul un instant quotidien l’avait rendue saisissable, un instant totalement différent, qu’il avait néanmoins pu retrouver dans la pression impitoyable de ce présent trompeur, mais dont aucune carte géographique, aucun inventaire, si précis et exhaustif fût-il, ne pouvait apporter la preuve. Ce qu’il s’était efforcé d’écarter de son travail méthodique était justement ce qui lui avait porté chance : le hasard, cet élément inévitable que pourtant aucune investigation ne prenait jamais en compte. Il n’avait donc pas besoin d’un froid recensement mais de faits inattendus ; il avait toujours cherché ce qu’on lui cachait au lieu de saisir le visible ;"

 

http://cle.ens-lyon.fr/espagnol/poetiser-le-chaos-monde-210613.kjsp

09:04 Publié dans Lecture, Site | Lien permanent | Commentaires (0)

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