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07/09/2013

Société actuelle

Hier soir nous avons vu un film sur Arte où le spectateur est invité à suivre un couple en passe de se déliter. Ils s’aiment cependant, la dame piste son homme, les spectateurs que nous sommes la suivent en train de le suivre. Tout irait pourtant comme sur des roulettes dans la béatitude d’un ronron quotidien, n’était les habitudes volages du mari. Le film, plombé par la politique des apparences reflète fidèlement le fonctionnement scolaire de la société actuelle, d’un côté ceux qui y fonctionnent « comme il se doit », de l’autre ceux qui « décrochent » plus ou moins ou sont plus ou moins décrochés, à voir, c’est-à-dire les marginaux. Ainsi nous voyons le couple bobo  entouré de fidèles amis fonctionner sous les bons auspices de la morale ambiante et se battre sans trop de cohérence contre un couple de marginaux dont la femme donc est l’ex-maîtresse du mari volage. Les bons points du couple bobo  : deux enfants que le papa décrète et il en a bien le droit, magnifiques, son pré-ado veut devenir pompier en attendant de devenir ingénieur, tandis que sa fille ado, quand elle ne fait pas ses devoirs est une jolie pom-pom girl. La caution au peuple est versée, nous sommes dans le meilleur des mondes. De l’autre côté : les cradouilles, décrocheurs ou décrochés, bannis du peuple. Eux n’ont pas d’enfants et la fille qui voulait se faire aimer du bourgeois, mue par le désir d’obtenir coûte que coûte beaucoup d’argent est un brin machiavélique. Atmosphère pas si respirable que ça à force de non dit, c'est là à mon avis la représentation involontaire de nos années de plomb actuelles.

 

Poésie trouvée sur ce blog, dont j'ai mis le lien sous le poème :

 

Carnage d'idoles

 

Le cousin Eustache
était un rien brindezingue.
Son frère avait garni
la salle de séjour de posters
de son équipe de foot préférée.
Eustache me disait :
« Rwête* Piot ! »
& PAN
avec son revolver à air comprimé
il envoyait un diabolo
au beau milieu du front
du gardien du Standard de Liège.
Je le trouvai un jour
en pleurs.
Ses parents lui avaient
définitivement
confisqué son jouet préféré.

 

http://courttoujours.hautetfort.com/

 

 

 

06:57 Publié dans Note, Site | Lien permanent | Commentaires (0)

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