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11/07/2013

Cousu main

Hier dans un documentaire sur la 6, il était question de concours de beauté pour des fillettes, il y a eu débat en Amérique sur l’hyper sexualisation des petites filles que des adultes maquilleraient à outrance là-bas à l’occasion de ces concours, projetant sur elles, de toute évidence, divers fantasmes ; en France le phénomène serait moins méchant,"les petites filles ont bien le droit de jouer à la princesse" dit un monsieur d’un ton bonhomme, les parents regardent attendris leur progéniture, eux non plus ne voient pas de mal à faire concourir leurs filles, un papa dit quand même au passage que ses deux plus grandes vont se retrouver dans la même catégorie au niveau des tranches d’âge et vont donc être mises en compétition, que ce sera peut-être un peu délicat à gérer, mais sans plus. Les gamines en question donnent effectivement l’impression de beaucoup s’amuser "ça va être difficile dit l’une d’elles, parce qu’elles sont toutes belles." Elle a raison, la beauté est heureusement banale à cet âge surtout, raison pour laquelle la démarche des concours de ce type semble étrange, c'est remettre en cause le statut de toutes ces princesses que de les faire défiler pour le titre mesquin de la plus belle. Domination par le nombre côté adulte, « gagneront » ceux qui auront été parmi les plus nombreux à décréter que la beauté c’est plus cela qu’autre « chose », qu’une telle incarne donc plus que l’autre leur idéal esthétique. Faire jouer en réalité des fillettes à "laquelle plaira le plus"( les heureux garçonnets sont épargnés ), ce n’est pas un jeu à vous épanouir une enfant ( les détrônées pleurent parfois à chaudes larmes en prenant connaissance des résultats ), mais plutôt un apprentissage précoce par le cynisme de la cruauté. Autre documentaire : des messieurs cette fois, installés dans des cages de verre (par souci d’égalité de la condition hommes-femmes, je ne pense pas ) ; ils se proposent aux spectatrices intéressées (on est dans le monde des hétéros), en tant que produits de consommation apparemment, sauf que non, en fait ils seraient seulement un peu paresseux et veulent, dit celui qui a adopté le "style surfer", que les femmes viennent les chercher plutôt que de se fatiguer à leur courir après. Un modèle d’équilibre les hétéros. J’ai vu un reportage ensuite sur Arte, un jeune Australien refaisait à pied et à cheval (il y avait deux chevaux qu’il semblait monter rarement), accompagné également de son chien, le parcours de peuples nomades, parti de la Mongolie pour aller jusqu’aux Carpates : plus emballante cette expérience  de la vie nomade ; propos intéressants sur la vision de la vie qu’ont ces derniers par rapport à celle des sédentaires, tout à fait différente. On y a parlé de la nostalgie des Cosaques, sédentarisés par Staline. Excellent reportage pour les amateurs dont je suis de marches et autres genres de déambulation.

Téléphage à mes heures néanmoins j’ai ensuite regardé sur la 2, deux Sherlock Holmes, le premier film notamment m’a plu, en fond d’intrigue les expériences malvenues d’un scientifique diabolique. Lequel avait inventé une fumée hallucinogène à rendre fous ceux qui la respiraient, le surdoué Sherlock lui-même dont l'esprit a failli s’égarer le temps d’un léger malaise. Watson n’a de cesse d’humaniser aux yeux des autres son ami Sherlock pas toujours au courant lui-même des défauts qui ne le rendent pas aussi infaillible qu‘un robot.

En synthèse pas mal réussie de ces différents spectacles, j’ai rêvé de vampires cette nuit, les trois fillettes des concours devenues grandes se trouvaient aux prises avec ces "gentils monstres" qui hantaient leur maisons respectives sans se décider à les tuer ; elles, plus ou moins consentantes, avaient conscience du danger quelque part … et pas l’ombre d’un Sherlock pour intervenir, je n’étais "que" spectatrice moi, la rêveuse, mais compatissante au point que me réveiller en pleine nuit ne m‘aurait pas fait de mal. Les rêves au fond, sont comme des échos de certaines questions que l’on se pose dans la journée ou en général ; à ce propos, une de mes  "gaufrettes" disait hier : "le vaurien, qui le fait ?", en "réponse" à la conversation que j’avais entendue quelques heures auparavant, de jeunes mères de famille dont l’une allait reprendre le travail ; le mot - valeur- employé dans un sens précis revenait souvent dans la bouche de la personne en question, elle passerait tests et entretiens annonçait-elle à sa copine pour voir notamment ce qu’elle "vaut", comme étrangère à elle-même tout à coup étant donné que ce seraient apparemment exclusivement les testeurs qui allaient lui apprendre sa valeur dans le domaine du travail malgré ses diverses expériences, lointaines certes mais quand même. Elle allait passer d’un univers à l’autre, le monde du travail, et apprendre à l'occasion qu’elle ne valait plus grand-chose peut-être dans ce secteur, malgré bac et BTS en poche, on lui avait d’ailleurs déjà conseillé de faire des ménages en attendant peut-être mieux par la suite. D’où ces mots qui me sont venus comme viennent certains rêves, en écho, pour la rubrique « gaufrette » : "Le vaurien, qui le fait ?". La suivante disait : "Avant qu’il ne commette l’irréparable." Association d’idées après l’évocation du vaurien … j’ai aimé soit dit en passant la question  du "vaurien, qui le fait ?" elle revient à se demander comment on en "arrive-là" mais c’est le mot - faire - qui m’est venu à l’esprit, sans doute parce qu’aujourd’hui on l’emploie pour tout, ce verbe, s’agissant notamment des enfants, tout le monde dit aujourd’hui « faire un enfant » … bizarre la linguistique et les répliques de l'inconscient.

11:17 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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