Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/06/2013

Merci l'artiste

Hier en fin d’après midi, me sentant des fourmis dans les jambes, j’ai profité d’une belle apparition du soleil pour faire du vélo sur le chemin du halage, cette fois en direction de Beuvry. Pas mal de monde s’y promenait à cette heure-là, une toute jeune fille notamment, pas même accompagnée d’un chien, mais tenant une « bombe » sous forme de « vaporisateur » de peinture, avec lequel elle était en train d’inscrire en rouge le chiffre 2 au moment où je l’ai croisée, destiné sans doute à servir de repère pour de futurs joggers. J’avais d’abord pris la direction du pont d’Avelette avant mon demi-tour vers Beuvry, pour changer un peu les habitudes. Je pédalai donc vers Beuvry, avec une certaine lenteur à dérouler mes jambes meurtries par la trop longue immobilité d‘un après-midi principalement passé devant l‘ordinateur, quand je vis le visage rayonnant d’une personne, sourire aux lèvres, en train de me regarder arriver, tout en continuant de promener son chien affairé à renifler la berge. Le soleil métamorphose les promeneurs, ils se mettent à sourire facilement d’un coup, mais en général c’est plus fugace, ce sourire-là insistait sans que cela ne devînt le moins du monde inquiétant, quintessence d’un bonheur qui vous adresse un signe inattendu. L’homme me dit bonjour bien sûr, auquel je répondis de façon presque anodine. Quelques mètres plus loin cependant mes petits neurones se bousculaient activement dans ma cervelle et la connexion se produisit, (connexion comme miracle, dans une autre doxa), je venais de rencontrer le marinier et peintre artésien dont j’avais mis les peintures sublimes de péniches en ligne il y a plus de deux ans de cela sur mon blog. Le bonheur, une façon de voyager disait tantôt une écrivaine américaine, pour ce marinier-peintre le bonheur doit  effectivement avoir un goût de voyage librement consenti, pour moi il se profile davantage comme une grâce, au détour d'un chemin. Il a sans doute, comme le malheur, mille et un visages. En tout cas, merci l’artiste.

05:41 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.