Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/05/2013

Passage en revue

J’aime de nombreux passages Des Mémoires d’Outre-tombe, pour autant je ne suis pas Chateaubriand dans toutes ses errances politiques, certaines choses qu’il écrit, de ce point de vue, peuvent me sembler assez justes mais, plus souvent, pas d’autres, par exemple lorsqu’il écrit :

« En parlant de Canada et de la Louisiane, en regardant sur les vieilles cartes l’étendue des anciennes colonies françaises en Amérique, je me demandais comment le gouvernement de mon pays avait pu laisser périr ces colonies, qui seraient aujourd’hui pour nous une source inépuisable de prospérité … »

Selon moi Chateaubriand se trompe, coloniser des pays a été une faute majeure que les bourgeois des pays occidentaux font payer au prix fort encore et peut-être surtout aujourd’hui au prolétariat dit « de souche », qui lui n’avait pourtant rien à voir avec ces colonisations, subissant également le joug des classes dominantes dans son pays ( la classe bourgeoise surtout, avec l’industrialisation naissante extrêmement barbare vis-à-vis des ouvriers).

Par d’autres côtés Chateaubriand exprime génialement bien certaines choses, son amour pour sa sœur, la Bretagne, sa famille ; sa confiance sincère dans sa religion (ce n’est pas banal et pas  frelaté non plus) tout ça m’étonne, me touche sans qu'il s'agisse toujours d'affinités. Cela dit, je n’ai pas à le justifier.

Prenons d’autres génies... enfin, ce que je considère, moi, comme des génies. Brassens par exemple… eh bien lui aussi avait sa dose de cruauté envers notamment ceux qui se prenaient des coups en amour (il y en a qui se suicident pour ça) j’ai nommé les cocus, cocus dont personnellement je ne me moque jamais, consciente que le truc peut arriver à tout le monde, même à Molière, à son grand dam à ce que dit la petite histoire, lui qui les avait tant malmenés… une des conséquences à vouloir se marier à tout prix, et sur le tard. 

Autre exemple (pas de cocufiage à proprement parler, quoique…) avec Picasso qui était bizarrement cruel envers les femmes qu‘il aimait, au point, lorsque j’ai visionné le film sur sa vie, de me demander si cela n’était pas dû au fait d’avoir assisté dès son plus jeune âge aux corridas, accompagné d’un papa que le spectacle de cette boucherie enthousiasmait … bref, une dose de sadisme pas banal chez Picasso et assez dévastatrice pour ses compagnes dont l'une s'est pendue et une autre est devenue mystique… cruauté que Sade lui-même n’aurait pas boudée.

Les artistes si géniaux soient-ils ne sont pas des saints… excepté peut-être Saint Augustin, encore que… Van Gogh peut-être, sensible à cent pour cent. 

14:15 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.