14/12/2012
Le bon film
Un film plein de fraîcheur hier soir, sans autre histoire que celle de la vie ; juste une petite pointe d’humour drôle (ce n’est pas un pléonasme compte tenu de l’humour qui a souvent cours) ; une Belgique où Depardieu joue un Wallon venu au monde à la sauvette, son géniteur est un jeune homme qui a fait l’amour sans préambule avec sa mère, une jeune fille détournée un instant de la fête foraine avec qui il batifole rapidement derrière une baraque avant de la quitter presque aussitôt ; La mère est sensée aimer son fils malgré un comportement toujours Brutus à son encontre. Genre Tatie Danièle dès l’âge de 18 ans, à peine débarquée dans l’univers terrible de la disponibilité sexuelle, c’est-à-dire, une Tatie Danièle dès l’âge, en fait, de pouvoir procréer. Germain non seulement ne tourne pas bourrique, quoique un peu sonné, mais aime sa mère de tout cœur. Autour de lui, dans le village, plein de personnages truculents, dont la tenancière du bistrot amoureuse de Djamel, lui est un bellâtre un peu lointain, elle une femme généreuse, plantureuse et maternelle. Des personnages bien campés. Coup de fraîcheur ultime avec le personnage de la vieille dame de quarante kilos, scientifique à la retraite, qui aime lire. Elle fait la lecture à Germain dans un parc public. Innocence et attention subtile à l’autre sont combinées chez elle et lui donnent un côté religieux pas du tout frelaté, disons un côté religieux sans religion. Germain la perçoit comme une petite fille, sans doute parce qu’il n’est plus question de sexualité avec elle. Bravo, excellent film.
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