Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/08/2012

Conversation ( Les Marcheurs )

— Nous partons quand ?

— dès demain matin. Et maintenant, à la tambouille !

Janon installa le cube chauffant à deux plaquettes, sur lequel Janin posa un petit chaudron, il y fit cuire dans un peu d’eau des légumes provenant de l’un des jardins qu’il cultivait avec les gueux, en préleva ensuite quelques-uns qu’il fit revenir à la poêle, sans oublier de les assaisonner généreusement de poudre de maceron, après avoir ajouté un petit pavé de substitut de viande de bœuf.

— Soupe et potée de légumes au maceron.

— les placards de la cuisine de l’hôpital ont tenu le coup à ce que je vois, tu es allé fouiller dedans.

— J’ai pris aussi des onguents pour soigner les ecchymoses de Peter.

— J’ai vu, je l’ai massé déjà et il a apprécié. Dis-moi, père, que penses-tu du philosophe Montaigne qui aurait écrit quelque chose du genre « Je sais que je ne sais rien. »

— Je pense qu’à l’échelle des connaissances de l’homme de Néandertal, les sages de son siècle pouvaient déjà se prévaloir d’un certain savoir. Il aura dit cela à cause du fanatisme ambiant de l’époque, dont on trouve des résurgences un peu partout au long des siècles qui se sont écoulés. Le dogmatisme est juste le cran au-dessous du fanatisme. Face à cela, le scepticisme peut aussi devenir une stratégie pour battre positivement en retraite face à tant de folie. Les bûchers, les lynchages sont à nouveau à l’ordre du jour ma belle, Peter  et Jeudi en savent quelque chose. Allez, assez parlé, on va se régaler, n’est-ce pas, Peet respecté. Veux tu nous aider à dresser le couvert sur cette nappe ? 

 

Les commentaires sont fermés.