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19/08/2012

Cogitations (suite des Marcheurs)

Tom planait sur petit nuage, il n’avait plus son matériel de dessinateur à portée de main, ni sa guitare, voyant cela, un petit groupe d’astro-physiciens tenta avec succès de l’intéresser aux étoiles. Hector et le docteur Dross admirèrent sa capacité à tenir le coup, ils n’en blâmèrent pas pour autant Odette, qui de toute évidence s’était effondrée. Elle n’avait pas assisté aux préparatifs du repas, pas plus qu’elle n’y avait goûté et elle ne participait pas à la veillée en cours. Les deux hommes rejoignirent le cabinet du docteur Dross pour discuter de la situation. En ce qui concernait les Bléassenghs, il fallait attendre, jamais aucun coup de téléphone, en cas de problème n’avait donné de résultat avec eux, ils préféraient agir à leur guise et par surprise. Néanmoins le docteur Dross avait tenté de contacter le président du conseil régional, monsieur Todis, cela s’était soldé par un échec, le président Todis avait prétexté un séjour à l’étranger, à l’instar d’un certain Hector lorsqu’il avait voulu éviter la rencontre avec le chef de l’État et Le Noble. Dross avait ensuite décidé d’appeler Le Noble, dans le but, toujours, de faire libérer Peter et Janon. En contrepartie et à l’insu de ses amoureuses, Hector promettait de se rendre immédiatement disponible et d’intégrer sur le champ l’équipe de scientifiques que conduisait Le Noble. Le Noble, soudainement intéressé, avait promis de rappeler dans la soirée. Une nuit et une journée avaient passé sans que Le Noble ne se fût manifesté, silence de mort.

— Les négociations au téléphone, ça ne marche décidément pas avec eux. Il ne prend même pas la peine de rappeler. Mais que faire, on ne va tout de même pas lancer un assaut, ce serait perdu d’avance.

— Coup de fil ou pas tout semble toujours bloqué les concernant. Répondit Hector avec lassitude.

Le Noble choisit ce moment pour les contacter enfin, il leur annonça que les Bléassenghs avaient rendu Janon et Peter à celui qui était venu seul les réclamer en compagnie d’une meute de loups et qui leur avait fait forte impression, un dénommé Janin. Cela s’était produit durant la nuit d’hier, il n’avait pas réussi à raisonner Todis et Piéaumur leur dit-il, les édiles de Bléassengh, à la vue de cette gosse, Janon, avait été sans dessous-dessus, ils la prenaient pour la réincarnation d’une princesse que leurs ancêtres ont laissée sans secours quelques siècles auparavant. Le Noble semblait réellement mortifié et demanda à Hector de se présenter néanmoins au chef de l’État, qui de toute façon allait radier son équipe de l’effectif de la zone verte. Les deux compères usèrent de politesse, demandèrent à réfléchir encore avant de clore la conversation téléphonique. Tous deux se regardèrent, ravis de les savoir en vie mais sceptiques, pourquoi n’avait-il reçu depuis aucune nouvelle de Janin, pourquoi ne s’était-il pas rendu à la Corne d’abondance ? depuis il serait déjà arrivé chez eux, en compagnie des deux lascars. Peter lui avait-il causé un problème, à moins que les loups, sans les robots de gardiennage, les eussent attaqués s’il n’était pas muni de l’appareil…

 

— C’est oublier que Janin sait se faire comprendre des animaux. Il sait communiquer avec eux. Je l’ai vu en pleine action, il émet des sons, il les regarde d’une certaine façon, les bêtes finissent par se laisser toucher. Ce ne sont pas des blagues. Les dons, cela existe… proféra le docteur Dross

 

— Ce silence ne lui ressemble pas, Peter a dû avoir un  problème sérieux. Allons voir comment va Odette.

 

Hector et le docteur Dross montèrent à l'étage où elle se trouvait. 

 

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