27/11/2009
Petite note au passage
Balzac est évidemment un observateur très attentif de son époque, malgré tout il ne voit rien venir en terme de droits de la femme. Hugo était nettement plus sensible à ce sujet, quoique pas toujours (quand il fait par exemple des descriptions physiques plutôt pointues de femmes, il se montre parfois assez sélectif tandis que Balzac est plus élégant).
L’auteur de La Peau de chagrin analyse en profondeur les tourments de Raphaël, auquel il semble parfois s’identifier quelque peu mais, tiens donc, ce personnage impute aux femmes la responsabilité de ses déboires auprès d’elles, sans se remettre en question le moins du monde. Par ailleurs, je note que l’écrivain emploie parfois ces termes qui sentaient je suppose plus que jamais le soufre en cette période de l'histoire :"l’homme supérieur", quand Raphaël parle de sa personne par exemple ; par cela il entend "simplement": l’homme qui a étudié. Le jeune homme se considère en effet supérieur à d’autres hommes socialement beaucoup plus élevés que lui, mais sots dit-il en raison de leur comportement ou/et de leur ignorance patente. J’en déduis quand même au passage qu’à l’époque il ne faisait déjà pas bon avoir certains soucis de santé.
Cet auteur est néanmoins à mes yeux un génie de l’écriture, il n’a pas son pareil pour évoquer en filigrane l’histoire tragique de ce Paris dans lequel ses personnages, dont la condition est toujours pathétique, évoluent. Il nous dévoile leurs âmes tourmentées et nous les suivons dans tous les coins de la ville. Voyage spatio-temporel imprégné de la première touche fantastique car il y a un talisman dans l’histoire.
Vous l'avez décidément compris cette note était à propos de La Peau de chagrin de Balzac, en cours de lecture.
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