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06/05/2009

Les lilas

Je rentrais d’une marche à pieds quand j'entendis un cri sauvage provenant d’une voiture. En un dixième de seconde, la vitre avant côté passager se baissa pour laisser passer la main de celui qui venait de hurler. Il me faisait signe bonjour et m’adressa un sourire dont la douceur était aussi surprenante que la sauvagerie du cri qu’il venait de pousser. Sous l’effet de la surprise, je me vis en train de lui sourire à mon tour, chaleureusement, comme on rend une poignée de main.

Aujourd’hui je ne suis pas rentrée à la maison en ligne directe comme cette fois-là, j’ai bifurqué vers les allées parallèles, bordées de haies entrecoupées d’arbres et arbustes ; elles enserrent un parc étroit, lieu où le canal coulait, avant d’être recouvert d’un manteau de verdure sur un petit kilomètre de son passage en centre-ville. J’ai coupé vers ce lieu, pour sentir les lilas, et autres parfums forts de seringats que le vent du soir mélange. J’ai respiré ce cocktail d’odeurs avec la même reconnaissance éprouvée envers les sourires dans la tempête. De ceux qui vous demandent de les comprendre et qui vous donnent beaucoup. 

18:37 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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