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11/02/2009

Novalis

« Gilles Deleuze, dans son livre sur Leibniz, évoque le pli baroque, discernable partout, aussi bien dans la nature que dans l´âme :

Plis des vents, des eaux, du feu et de la terre, et plis souterrains des filons dans la mine. Les plissements solides de la "géographie naturelle" renvoient d´abord à l´action du feu, puis des eaux et des vents sur la terre, dans un système d´interactions complexes ; et les filons miniers sont semblables aux courbures des coniques, tantôt se terminant en cercle ou en ellipse, tantôt se prolongeant en hyperbole ou parabole .

Dans ces lignes, Deleuze, lorsqu´il parle de "système d´interactions complexes", fait allusion à une phrase de la Protogaea de Leibniz : "J´admettrai (...) que la matière, toujours identique à elle-même, peut revêtir les formes les plus diverses, et qu´il n´y a point d´éléments derniers absolument incommutables" . Pour Leibniz, mais aussi pour Novalis, le pli va à l´infini. Le réel est, par nature, labyrinthique, et en cela les labyrinthes artificiels inventés par les hommes ne sont que les pâles reflets du labyrinthe des labyrinthes, le monde, dont les parois sont toujours infléchies : "Un labyrinthe est dit multiple, étymologiquement, parce qu´il a beaucoup de plis. Le multiple, ce n´est pas seulement ce qui a beaucoup de parties, mais ce qui est plié de beaucoup de façons" .

Novalis désire tracer la carte du labyrinthe. » 

 

http://www.larevuedesressources.org:80/spip.php?article1107

08:58 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

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