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10/07/2008

imprévisibles aléas

"Hier vers 3 h 30, rue piétonne à Hazebrouck, un commerce a été victime d'un cambriolage dans des conditions pour le moins rocambolesques.

Hier matin, aux alentours de 9 heures. Christine  a terminé de nettoyer le magasin Bouygues Telecom dont elle est l'une des vendeuses-responsables. Elle arbore, bravache, cette sombre philosophie des mauvais jours : «  C'est la sixième fois depuis 2003 qu'on est cambriolé », affirme-t-elle, avant d'ajouter : «  On est habitué... »

« Un dispositiftrès rare »

On l'est moins cependant au mode opératoire utilisé par les trois voleurs. Le riverain qui a prévenu la police, alerté par un «  boucan terrible » et le manège des malfaiteurs, raconte : «  Ils étaient encagoulés, avec des masques à gaz. » Et pour cause : le système d'alarme du magasin, qui s'est déclenché dès le volet forcé et la vitre de la porte d'entrée brisée, diffuse un gaz lacrymogène.

Un dispositif «  très rare » selon Jean-Christophe, qui commercialise en Flandre des systèmes de télésurveillance.

Les voleurs connaissaient peut-être le système au préalable. C'est tout au moins l'une des hypothèses soulevées par le procureur de la République d'Hazebrouck, Ludovic Duprey, qui avoue pour son compte qu'il «  ne connaissait pas cette pratique » : «  Le système d'alarme du magasin avait déjà mis en fuite des cambrioleurs en début d'année. (...) Peut-être s'agissait-il de la même équipe. » L'équipée ne s'arrête en tout cas pas là. Alertée, une patrouille de la police hazebrouckoise arrive sur les lieux quelques instants à peine après l'effraction. Mais sur les trois cambrioleurs, deux sont dans leur Golf, et choisissent de forcer le passage en poussant violemment le véhicule de police qui vient percuter la vitrine d'une boutique voisine. «  Tout est à remplacer », témoignait hier la responsable de ce magasin de prêt-à-porter.

Fuite à pied

Reste le troisième larron, qui, abandonné par ses complices, n'a d'autre choix que la fuite... à pied. Les deux policiers bloqués dans la voiture par l'accident survenu simultanément tentent de l'interpeller en l'aspergeant de gaz lacrymogène. En vain : l'homme a toujours son masque et prend ses jambes à son cou, échappant aux fonctionnaires.

Hier, c'était l'heure du bilan. Les policiers étudient le tournevis qui pourrait avoir servi à soulever le volet de la porte. Quant à Christine, elle a ouvert la boutique comme de coutume à 9 heures. «  C'est pas pour autant qu'on ne peut pas travailler », sourit-elle. Sans les vingt-deux téléphones disparus. Et les clients curieux ? «  Ils vont lire le journal. Ça va se tasser... »

La vitrine a été remplacée dans la journée."

HÉLÈNE HARBONNIER

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