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21/03/2008

"in a misguided moment..."

« Pour Miliband, il s'agissait d'exorciser les fantômes du fameux discours de Bruges de Margaret Thatcher (1988), où le Premier ministre de sa Majesté avait dénoncé le risque d'" un super-État européen faisant entrer le socialisme par la porte de derrière ", ce qui devint le cri de ralliement des eurosceptiques britanniques. Tony Blair avait dû lui aussi reprendre ce moto à plusieurs reprises, mais dans un moment d'égarement, en octobre 2000 à Varsovie, il avait souhaité que l'UE devienne une superpuissance. S'il y a deux choses qui hérissent le poil des Britanniques, c'est l'idée d'un super-État européen et celle d'une armée européenne. Miliband a rejeté catégoriquement les deux termes, réaffirmant à plusieurs reprises que l'Union " n'est pas et ne sera jamais " un super-État ou une superpuissance. À eux deux, ces deux termes apparaissent neuf fois dans son discours. Que ni l'un ni l'autre n'aient jamais été une possibilité sérieuse n'est pas la question. L'enjeu était de les faire disparaître, une fois pour toutes, du débat britannique sur l'Europe. Le discours cherche à traiter avec le ressenti autant qu'avec la réalité. »

« For Miliband, speaking at the College of Europe in Bruges, the task was to exorcise the ghosts summoned up by Margaret Thatcher's (in)famous Bruges speech of 1988, in which she warned against "a European superstate bringing in socialism by the back door", thereby sparking a rallying cry for generations of British Eurosceptics. Tony Blair, on several occasions, insisted that Europe would never be a superstate, but in Warsaw in October 2000 he had, in a misguided moment, argued that the EU should become a superpower. If there are two things that send shivers down British spines, they are the idea of a European superstate and the idea of a European army. Miliband categorically rejected both terms, and insisted repeatedly that the Union "is not and never will be" either a superstate or a superpower. Between them, these two words appear nine times in the speech. That there was never any serious prospect of either is beside the point. The aim was to remove them, once and for all, from the British debate on Europe. Discourse seeks to deal with perceptions as much as with reality. »

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