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08/12/2007

Marie Hélène Poitras

La jubilation de la narration

b814b5d2c1031ac228d54095dce7a2ee.gifMARIE HÉLÈNE POITRAS Le grand thème du livre est la recherche de la grâce et de la pureté, et la désillusion, le désenchantement. Ces thématiques vont ensemble. C'est aussi un livre qui est très près de l'adolescence. A mes yeux, le passage à l'âge adulte est l'un des plus grands désenchantements. D'autre part, l'omniprésence des animaux a pour moi une fonction symbolique. Le cheval renforce la thématique du désir de liberté, de fuite. Emprisonné dans un petit espace, il ne peut pas canaliser son énergie. Les petits animaux viennent souvent appuyer par des images l'idée de la pureté bafouée. L'opposition entre nature et culture est aussi très présente. Ce que la culture fait de la nature, c'est souvent quelque chose qui me désenchante. Ce n'est pas un livre sur la défense des animaux, mais plutôt sur la pureté corrompue.

Dans l'une de vos nouvelles, Fées et princesses, une jeune femme parle de l'amour d'une façon extrêmement désabusée. Qu'est-ce qui vous a inspiré ce personnage ?

Cette nouvelle semble beaucoup toucher les gens de mon âge. En y réfléchissant, je me dis que nous sommes la première génération dont les parents ont autant divorcé. Notre génération a très peur de souffrir. Personne ne voudrait divorcer, parce que beaucoup d'entre nous ont vécu le contrecoup de la séparation de nos parents. Nous avons une approche de l'amour à long terme très différente de celle de nos parents. Le désir nous obsède, comme si nous avions vraiment peur d'être esclaves du désir. Nous voudrions sortir de nos relations dès que le désir s'étiole. On dirait que les gens ont de la difficulté à se mettre en couple à long terme.

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