Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/07/2007

Science fiction ?

Bonjour,

Récemment Trantor a commis une histoire de train dont les voyageurs, contrôleur compris, prenaient une apparence de lapin. Il se trouve que je tombe ce matin, tout à fait par hasard, sur cet article intitulé - Le saut dans l’inconnu - d’Alexandre Lacroix. (éditorial du numéro 5 de Philosophie magazine), nous parlant de lapins expérimentaux. Autre façon, scientifique cette fois, de sauter dans l’inconnu avec les lapins. (et autres animaux ).

 Les personnes qui viennent visiter ce blog connaissent aussi celui de Trantor, si certains n’ont pas encore cette chance, vous trouverez le lien dans la liste des blogs/amis, en cliquant sur Patrick S. Vast. Quand la réalité côtoie la fiction :

LE SAUT DANS L’INCONNU

Le clonage est un moindre mal. Tout bien considéré, qu’est-ce qu’un clone ? Un être qui présente le même patrimoine génétique qu’un autre membre de son espèce, c’est-à-dire ni plus ni moins un jumeau, dont la naissance serait décalée dans le temps.

Avez-vous déjà entendu parler de cette chose étrange que le biologiste et philosophe Henri Atlan a baptisée le « pseudo-embryon » ? À Shanghai, une équipe dirigée par Hui Zhen Sheng est parvenue à transférer, dans des ovules de lapine au préalable énucléés, des noyaux de cellules humaines. C’est la première réussite d’un tel transfert de noyau d’ADN d’une cellule humaine vers un ovule de mammifère. L’« Oeuf » ainsi obtenu s’est développé jusqu’au stade du blastocyste, c’est-à-dire jusqu’à former une structure d’une centaine de cellules environ. Question : les tissus cellulaires mis en culture par l’équipe de Hui Zhen Sheng sont-ils humains ou animaux ? Nul ne le sait. Les scientifiques n’ont pas d’avis tranché sur la question, ignorant si cet être, implanté dans un utérus, serait viable. Le vertige est encore plus grand dans le cas de la chimère : une chimère est un être qui mélange le patrimoine génétique de plusieurs espèces, produit par fusion d’ovules fécondés. On sait ainsi fabriquer des moutons-chèvres. Rien n’empêche d’imaginer l’arrivée prochaine des hommes-singes.

Bien-sûr, quand nous entendons parler de telles expérimentations, la première réaction est, pour la majorité d’entre nous, la répulsion et la condamnation formelle. Seulement voilà, comment passer de ce rejet spontané à une attitude mieux fondée ? Il est difficile de trouver des arguments définitifs pour faire interdire la recherche des généticiens. Certains prétendent que ces travaux attentent à la dignité humaine ; d’autres accusent la science de nous entraîner sur une pente dangereuse. Mais pour ce qui est de la dignité ou de la nature humaine, les contours en sont vagues.  les philosophes eux-mêmes sont loin de s’entendre sur ces notions. Quant aux conséquences à long terme de telles découvertes, nous n’en savons rien. À court terme, en revanche, il n’est pas exclu qu’elles aient une portée thérapeutique. Ainsi, les cellules des pseudo-embryons pourraient être utilisées dans le traitement de certains cancers ou pour certaines greffes, ce qui présenterait l’avantage de ne pas détourner à cette fin de véritables embryons humains.

D’autre part, l’équipe de chercheurs écossais qui a donné naissance à Dolly a réussi à créer une brebis transgénique, Polly, qui, parce qu’elle présente un gène humain, donne un lait qui contient en grande quantité une protéine humaine ayant des propriétés thérapeutiques.

Devant l’évolution rapide de la génétique, on ne peut guère se satisfaire des habituelles mises en garde proférées au nom de l’éthique, aussi vigoureuses qu’impuissantes. Sans diaboliser la science, mais sans sous-estimer la gravité du pouvoir qu’elle nous confère, il paraît plus important de s’interroger sur les conséquences métaphysiques, politiques, sociales, de cette ère qui s’annonce, où les frontières de l’humain risquent d’être débordées.

Alexandre Lacroix

À demain et bonne journée à vous !

 

 

Commentaires

Depuis la nuit des temps les femmes ont toujours été bafouées et leurs droits réduits à néant. Saviez vous que sous l'empire romain les femmes étaient considérées comme des enfants? Elles vivaient d'abord sous l'autorité de leur père puis de leur mari qui avaient le droit de vie et de mort sur elles. Aujourd'hui la société a évolué mais les femmes sont toujours mal considérées. Ce blog n'a pas la prétention de changer le monde mais simplement d'être un lieu d'écoute, de soutient, d'information et de débat.
son adresse:

http://latribunedesfemmes.hautetfort.com/

Merci et bonne visite.

Écrit par : céline | 24/07/2007

Le dernier livre d'Attali décrit bien le clonage qui selon lui devrait permettre de nous constituer des doubles de secours pour y puiser des organes. excellent post !

Écrit par : castor | 24/07/2007

Les commentaires sont fermés.