Lens : débat sur le polar

Une organisation comprenant  un animateur et six débatteurs, genre philosophes qui exposent leur point de vue sur un thème donné (presque tous anciens juristes)  étaient au théâtre du Colisée de Lens. Le thème abordé hier soir : le polar peut-il changer la société ?

 

Un micro circulait dans l'assistance. Il y a eu un vote aussi : huit voix pour le oui et sept pour le non.

 

Je n'ai pas pris le micro, étant donné mon esprit d'escalier j'attends que les choses décantent avant de m'exprimer.

 

Les chansons engagées peuvent-elles changer le monde ? Beaucoup de musiciens ont renoncé à la chanson engagée, cela faisait propagande inutile à la fin, n'est-ce pas ?

 

Pour le polar, comme l'a fait remarquer un intervenant de l'organisation, de grands classiques ont plus contribué à apporter une amélioration que les polars (qui peuvent même nuire aux adolescents je pense au final).

 

Un polar qui serait bon est celui dont l'auteur quitte sa fenêtre de tant à autre, le point du vue duquel il voit, pour avoir une vue d'ensemble, et, à partir de là, rendre compte d'une réalité qu'il a constatée par une fiction, (élaborée à partir de cela donc). En cela, comme les grands classiques, un bon polar peut apporter un contre pouvoir indéniable (il a apporté sa goutte d'eau au stalagmite). En substance, élaborer un polar non pas uniquement de son point de vue strict mais après effort d'élévation de la part de l'auteur, de la perception du chaos entrevu en notre monde en détresse.

 

pour mémoire

Hier j'ai parlé avec une dame, assise devant moi dans une salle d'attente. Elle m'a dit son opinion défavorable concernant les vaccins et les pass.  et son admiration pour le docteur Raoult,  rappelant au passage Guy Béart chantant "un témoin a dit la vérité, il doit être exécuté".

 

 

— Cette chanson date des années soixante... lui dis-je en substance, pensant que sa mère la lui avait chantée.

 

Et la personne me dit alors qu'elle a 66 ans. Je lui en donnais vingt de moins. Quand ce fut son tour de consulter, elle s'est levée, toute svelte dans son blouson noir et ses jeans collants. Puis ce fut mon tour et j'ai soulevé laborieusement ce corps douloureux qui est le mien. Toujours est-il qu'admirer le docteur Raoult et être contre les vaccins ne nuisent pas à la pleine forme de la sexagénaire en question, qui n'en est pas une en fait, étant donné son tonus hors norme.

 

— Le secret de ma forme ? me dit-elle, je ne me laisse pas ankyloser, je suis toujours très dynamique.

 

C'était peut-être une visiteuse médicale, du coup. Sympathique en fait la dame en dépit de son côté fanfaron. J'étais un peu revigorée après l'avoir vue. Comme quoi, il ne faut pas prendre la mouche mais savoir déguster les bonnes vibrations.  

 

Tonus flamenco :

 

https://youtu.be/elPlcVOby-8

 

 

 

Douai

Douai est une très belle ville. Les Gens de Douai d'origine d'ailleurs sont gentils : nous sommes allés boire un café allongé par deux fois dans un café faisant sandwich et pâtisserie magrébine. Bon Accueil. Douai a réussi dirait-on son intégration. Parc magnifique, et pas loin, grand parking gratuit. J'y allais pour des examens médicaux mais j'ai profité de chaque instant. D'autant que les blouses blanches rencontrées ainsi que les secrétaires du secrétariat médical dégageaient de bonnes ondes, une belle humanité.