Lens : débat sur le polar

Une organisation comprenant  un animateur et six débatteurs, genre philosophes qui exposent leur point de vue sur un thème donné (presque tous anciens juristes)  étaient au théâtre du Colisée de Lens. Le thème abordé hier soir : le polar peut-il changer la société ?

 

Un micro circulait dans l'assistance. Il y a eu un vote aussi : huit voix pour le oui et sept pour le non.

 

Je n'ai pas pris le micro, étant donné mon esprit d'escalier j'attends que les choses décantent avant de m'exprimer.

 

Les chansons engagées peuvent-elles changer le monde ? Beaucoup de musiciens ont renoncé à la chanson engagée, cela faisait propagande inutile à la fin, n'est-ce pas ?

 

Pour le polar, comme l'a fait remarquer un intervenant de l'organisation, de grands classiques ont plus contribué à apporter une amélioration que les polars (qui peuvent même nuire aux adolescents je pense au final).

 

Un polar qui serait bon est celui dont l'auteur quitte sa fenêtre de tant à autre, le point du vue duquel il voit, pour avoir une vue d'ensemble, et, à partir de là, rendre compte d'une réalité qu'il a constatée par une fiction, (élaborée à partir de cela donc). En cela, comme les grands classiques, un bon polar peut apporter un contre pouvoir indéniable (il a apporté sa goutte d'eau au stalagmite). En substance, élaborer un polar non pas uniquement de son point de vue strict mais après effort d'élévation de la part de l'auteur, de la perception du chaos entrevu en notre monde en détresse.