Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/11/2017

Lu ce matin à propos de l'eau

 

Notre objectif est ici d’étudier l’évolution d’une identité territoriale au prisme de bouleversements environnementaux et institutionnels liés à la ressource en eau. Le mont Kilimandjaro et ses habitants, les Chagga, sont marqués par deux enjeux majeurs la concernant : la baisse de sa disponibilité et la nouvelle politique de l’eau amenant modernisation, marchandisation, privatisation et centralisation de la ressource.

 

 

Our objective is to study the evolution of a territorial identity in relation to environmental and institutional changes over a natural resource, water. Mount Kilimanjaro and its inhabitants, the Chagga, are facing two major challenges: the decline in water availability and the new water policy leading to modernization, commodification, privatization and centralization of the resource.

 

 

 

 

https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-d-outre-mer-2016...

 

 

11:27 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

04/11/2017

Popaul existe-t -il ? ♣♣♣ Chanson trouvée

 

" Popaul existe-t-il ? Vexé, dans son orgueil de mâle et de truand, d'être traité par Christine Josset comme les hommes traitent une fille ramassée dans la rue, s'est-il vengé d'elle ?"

 

Je viens de terminer la lecture d'un polar intitulé Une confidence de Maigret. Où Simenon traite des clivages profonds entre classes sociales. Christine Josset  évolue dans le milieu de la bourgeoisie très huppée (faisant carrément partie du Gotha). Elle a d'abord été l'épouse d'un grand bourgeois qui l'a initiée au milieu des affaires dans le secteur des laboratoires pharmaceutiques. Simenon, briefé sur un tas de choses, ne connaît pas pour autant  tous les méandres des milieux d'affaires liés au médical, c'est pourquoi je suppose, il inventa à Maigret, un ami médecin, cela lui permettant de faire une construction romanesque originale où,  à un certain moment lui est permis de prendre un raccourci pour dévier plus facilement vers un autre milieu.

 

Les deux couples : Maigret et Pardon,  s'invitent à souper régulièrement, et c'est au cours d'un de ces soupers ou dîners (cela se passe le soir), que Maigret, voyant son ami toubib aux prises avec les difficultés de son métier repense à une affaire qui l'a mis également dans la peine,  dans le cadre de son boulot s'entend. Il bifurque au moment où pour comprendre ce qui se passe précisément au niveau des clans dans les milieux d'affaires pharmaceutiques et médicales, il faudrait connaître à fond un univers qui lui échappe en partie, l'auteur  "se rabat" alors sur un milieu qu'il connaît mieux, celui de Popaul le truand.

 

Mais Simenon aura profité du détour pour mettre çà et là ses points d'interrogation concernant le milieu médical. L'ami médecin de Maigret est un saint, comme Maigret lui-même, ce sont des saints laïcs... mais qui naviguent en eaux troubles dans leurs milieux respectifs, leurs propres milieux.

 

Si Popaul n'a pu être interpelé pour le massacre de Christine Josset dans cette fiction, c'est parce qu'un magistrat a empêché Maigret de faire son enquête et ce,  pour la simple raison que ce magistrat ne pouvait pas sentir l'époux de Christine Josset et donc tenait à l'inculper, sûr de l'idée qu'il s'était fait de l'inculpé.

 

Et pourquoi ne pouvait-il pas le sentir  ?

Parce qu'il le considérait comme venant d'un milieu inférieur à celui de son épouse. Simenon aime visiblement botter le cul aux bourgeois imbus d'eux-mêmes.  En homme épris d'éthique, même si tout laisse à penser à la fin de la fiction que le vrai meurtrier est Popaul, Maigret n'ayant pu faire les vérifications qui s'imposaient garde malgré tout un doute sur la culpabilité de ce dernier. 

 

Faire exécuter un homme parce qu'on le trouve antipathique et que l'on est sûr de ce que l'on croit à son sujet voilà le thème de ce roman. Voir sa construction, comment Simenon aborde les thèmes et les traite,  et aussi Simenon face aux femmes, c'est intéressant.

 

Pour autant l'intérêt principal... intérêt et principal comme dirait la cigale est de ne pas idôlatrer Simenon... je dirai  qu'à mon sens,  il a bien cheminé sur la voie de l'humanité. Humanité dont Simenon fait dire à un personnage "votre conception de l'humanité", comme s'il y avait plusieurs humanités possibles ?  Non, Simenon aura voulu dire que des hommes ont des idées bien arrêtées de ce que doit être un homme. Ou il aura voulu parler de nature humaine et tous les hommes n'ont peut-être pas la même nature (encore qu'il faille aussi s'entendre sur ce mot)  même si tous marchent ou devraient marcher sur la voie de l'humanité et là c'est une question d'éthique qui est posée.  Je n'idolâtre pas Simenon, mais j'admire le boulot du bonhomme et son honnêteté envers lui-même et les autres à travers le personnage de Maigret.

 

♣♣♣

 

Chanson trouvée sur Music Book and poems : Fortune by Sumie.

 

 

 

 

07:40 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

01/11/2017

"Fille de ton fils".... prière poésie

 C'est ici, lu sur Jubilate  :

 

Dante Alighieri

 

Vierge mère, fille de ton fils, humble et haute plus que créature, terme arrêté d’un éternel conseil, tu es celle qui a tant anobli notre nature humaine, que son créateur daigna se faire créature. Dans ton ventre l’amour s’est rallumé par la chaleur de qui, dans le calme éternel, cette fleur ainsi est éclose. Ici tu es pour nous la torche méridienne de charité, en bas chez les mortels tu es source vivace d’espérance.

Dame, tu es si grande et de valeur si haute que qui veut une grâce et à toi ne vient pas, il veut que son désir vole sans ailes. Ta bienveillance répond non seulement à celui qui demande, mais souvent elle devance librement la demande. En toi miséricorde, en toi pitié, en toi magnificence, en toi s’assemble tout ce qui est bonté en créature.

Or celui-ci, qui du fond de l’abîme de l’univers jusqu’ici a vu les vies spirituelles, une à une, implore de toi par grâce d’avoir la force de pouvoir se lever dans son regard plus haut, vers l’ultime salut. Et moi, qui jamais ne brûlai pour ma vue plus que je ne fais pour la sienne, je te prie, et mes prières ne soient insuffisantes, que tu le délies de tout nuage de sa mortalité par tes prières, afin que s’ouvre à lui la joie suprême. Encore je te prie, reine qui peux ce que tu veux, que tu conserves saines, après qu’il aura vu, ses affections. Que ta garde vainque les mouvements humains: vois Béatrice et tant de bienheureux joignant les mains vers toi pour mes prières!  

Dante, La Divine Comédie / Le paradis, extrait (coll. GF/Flammarion, 2010)

 

"implore de toi par grâce d'avoir la force de pouvoir se lever dans son regard plus haut...."

 

Je comprends : ... de pouvoir se relever enveloppé de son regard. Beauté dans l'intention et surtout force. 

10:30 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)