Hier j'ai regardé le film Philomena. Où l'on raconte l'histoire d'une femme irlandaise qui a eu un enfant "illicitement". Elle a rencontré lors d'une fête foraine, alors qu'elle jouait avec son reflet dans les glaces déformantes, un homme, au cou de girafe dans le miroir, elle se retourne et le voit réellement, plus du tout "contrefait" comme disaient les aristocrates d'antan, ou difforme. Coup de foudre qui ne dura que le temps d'une nuit amoureuse, mais la jeune fille garde un souvenir ébloui de cette rencontre poétique, elle eut l'impression dit-elle de planer durant les ébats, dans un ciel qu'on imagine aussi pur qu'elle a d'innocence ; pas du tout amère de ce fait, elle se sent d'autant moins abandonnée qu'elle attend un enfant de lui. À l'époque, cette conduite était sévèrement jugée et punie. Les femmes qui évoluaient dans un milieu catholique pauvre étaient abandonnées par leur famille, confiées à des religieuses que l'on nous montre pour la plupart acariâtres et frustrées, se vengeant sur ces belles d'un jour qui osèrent goûter au fruit défendu (NP : ce n'est pas l'image que j'ai eue pour ma part des religieuses mais oublions notre ego, il y a eu d'autres expériences que les miennes, douloureuses celles-là, qui posent aussi le problème chez les religieuses de leur condition : à savoir, si elles ont ou pas choisi la vie monastique). Philomena va garder sa foi catholique, et pardonner aux religieuses qui lui ont pris son enfant. Le film à la fin témoigne qu'il ne s'agit pas d'une fiction et que nombre de vieilles dames irlandaises sont encore à la recherches de leur enfant, enfants âgés aujourd'hui d'une cinquantaine d'années.
Dans ce film il s'agissait donc des errances dans le monde catholique, et dans celui que j'ai vu hier, intitulé Le centenaire, des errances dans le monde scientifique, où des scientifiques sous le prétexte des bonnes intentions qui les animeraient, stérilisent des hommes et des femmes après qu'ils ont commis des actes de délinquance relativement mineurs pour certains (mais pas toujours), actes de délinquance qui ne sont pas à l'échelle de ceux que commettent certains dirigeants tels Hitler et Franco ou encore Staline pour ne citer qu'eux, qui sont considérés comme sains d'esprit quant à eux, d'où que le film Le centenaire prend le parti du rire. Il vaut mieux devenir lunaire quand la réalité est trop dure, comme les personnages du film qui passent du coup comme par magie entre les gouttes. Un cinéma miroir de la société, montrant ses errances est un cinéma courageux. Mais Le centenaire sur le mode tragi-comique peut ne pas être bien digéré sur le coup. Rire de tout étant impossible pour moi par exemple.
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Oui je l'avoue, c'est sans son "aimable autorisation" que je mets ici ce poème que je viens de lire sur son blog. Faute avouée est à moitié pardonnée (car on pardonne à moitié, on est sur le chemin du pardon autrement dit) . Le poème de Loup Francart :
Bouteilles vertes échappées de l’oubli
Qui dorent leurs liquides au soleil de l’oubli
Bienfaisantes, chaudes, dépouillées
Vous êtes ce que nous sommes au regard
La consistance et la racine de la gaité
Vides, ignorées, vous sombrez dans l’oubli
De nos corps gorgés et repus
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Le souffle du vent a mis une séance de plus, ici. Merci à lui.
https://www.youtube.com/watch?v=rnlg0IQBkk8