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30/11/2013

Sage comme une image

 

 

droh_baby_bird.jpg

Michael Libbe, Melbourne, Floride. Photo vue dans le Daily Ray. Un manteau de plumes pour baby bird.

10:39 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

la vraie richesse n'admet pas le consumérisme

Ne dirait-on pas que le consumérisme est attribué ici (je parle de l'extrait) aux seuls gens du Nord. Le Nord a ses "pauvres" aussi, j'ai assisté hier à plusieurs distributions de sachets  (à remplir si possible) aux portes de magasins d'alimentation, chaque client recevait le sien, solidarité oblige envers ceux parmi les locaux (de toutes origines par ailleurs) qui sont dans la galère. Mais cet article nous parle surtout des charmes de Grenade et dénonce en passant le tourisme à tout-va qui les émousse grandement... je comprends et je compatis ; et plus encore il nous parle de l'histoire complexe et violente entre Maures et Catholiques . Extrait de l'article et lien dessous pour lecture intégrale :

 

"Oui, la vue est belle, bien sûr. Vous la décrire? Appelons à l'aide ce bon François René de Chateaubriand. Il est l'inventeur de la "mélancolie moderne", si l'on en croit Théophile Gautier (autre amateur de l'Andalousie... et des Andalouses, dont il disait qu'elles ont des yeux "auxquels on pourrait allumer un cigare"). On peut compter sur le vicomte pour nous planter le décor. Voici ce qu'il écrivait dans Les Aventures du dernier Abencérage: "Grenade est bâtie au pied de la sierra Nevada, sur deux hautes collines que sépare une profonde vallée. Les maisons placées sur la pente des coteaux, dans l'enfoncement de la vallée, donnent à la ville l'air et la forme d'une grenade entrouverte, d'où lui est venu son nom. Deux rivières, le Xenil et le Douro, dont l'une roule des paillettes d'or et l'autre des sables d'argent, lavent le pied des collines, se réunissent et serpentent ensuite au milieu d'une plaine charmante appelée la Vega. Cette plaine, que domine Grenade, est couverte de vignes, de grenadiers, de figuiers, de mûriers, d'orangers; elle est entourée par des montagnes d'une forme et d'une couleur admirables. Un ciel enchanté, un air pur et délicieux, portent dans l'âme une langueur secrète dont le voyageur qui ne fait que passer a même de la peine à se défendre." Voilà ce que l'on voit, donc, toujours, de la terrasse du bistrot du col du Soupir-du-Maure. Oubliez la langueur secrète, peut-être, et ajoutez les pétarades d'une motocyclette escaladant la colline, quelques zones industrielles à l'ouest de la ville, vers le périphérique, et parfois, le soir, un léger nuage, ocre et pollué, qui flotte au-dessus de la cité. Dans le camping, deux jeunes Néerlandais réchauffent sur un Butagaz, à l'ombre de leur camionnette, un cassoulet en boîte. Ils nous disent n'avoir jamais entendu parler de Boabdil et décapsulent une bière."

 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/col-du-chagrin_4...

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29/11/2013

Le Tonton dépecé

Sous l'extrait, le lien du texte intégral

 

"Finalement, notre fier entrepreneur de démolitions n'est qu'un pervers lacrymal, qui planque sa trouille et son vice sous des paletots stylistiques et des prétentions littéraires censées frapper de nullité la morale petite-bourgeoise, à laquelle il aspire pourtant tout entier, que chacune de ses jérémiades invoque pour qu'elle daigne le reprendre et lui accorder un pardon mérité.
Finalement, notre Lovelace aux mille et une maîtresses et amants n'est qu'un vieil homme, désormais, qui réclame le jugement et le pardon et fait absolument tout ce qu'il peut pour procrastiner avec ce qu'il sait constituer son unique salut, intime, visible, évident, à savoir : une solitude rédimée qui ne permettra sans doute pas à son œuvre surestimée de survivre, mais qui conférera, peut-être, un semblant d'honneur à un homme qui, par chacun de ses actes et ses écrits, a bafoué cet honneur.
Finalement, notre libre penseur, notre hérésiarque, notre impénitent mécréant n'est qu'un cathare mal dans sa peau, un jouisseur affamé de chasteté et même de continence, un pervertisseur de l'esprit d'enfance qui confond le respect de la pureté et de l'innocence enfantines avec sa fringale comique et pathétique de baiser un Christ à l'image d'un angelot, un Origène qui attire les badauds en levant bien haut une paire de ciseaux avec laquelle il menace de se châtrer, et qu'il range aussitôt dans la poche de son veston jusqu'à son prochain numéro une fois qu'il a reçu un peu d'attention.
Pauvre Gabriel Matzneff, si pressé de jouir comme un bouc en éternelle érection, pauvre diable affamé de grandeur et de cohérence rimbaldienne, spirituelle donc, qui ne tirera même pas le dernier enseignement de celui qui fut son maître, Henry de Montherlant, qui eut l'élégance de ne pas imposer à ses semblables la vision d'un homme se transformant en pourriture libidineuse."


http://www.juanasensio.com/archive/2013/11/27/les-moins-d...

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