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15/07/2013

Copieux

Je commence par quatre gaufrettes, j'enchaîne avec deux tartines assez digestes et ensuite un jus d'humour vitaminé pour faire passer le tout :

 

 - I couldn’t possibly eat another thing.

 

 - I’m stuffed !

 

 - You know, I’ve had a great idea…

 

 - Vous savez, je viens d’avoir une excellente idée.


(lu dans Englistown)

 

 

 

 

 

 - Any further changes introduced during the final stages of the negotiation of the Directive should bear these over-riding principles in mind.

 

 - Il conviendrait que toutes nouvelles adaptations qui interviendraient aux derniers stades de la négociation de la directive prennent en compte ces principes primordiaux.


(lu dans Linguee)

 

 

 

Le jus avec un peu de linguistique à propos de l'origine de l'expression : "un canard" :

 

"Dans son Dictionnaire de la langue verte paru en 1866, Alfred Delvau en donne la définition suivante : « Morceau de sucre trempé dans le café, que le bourgeois donne à sa femme ou a son enfant, - s'ils ont été bien sages ».
Depuis, même les femmes pas très sages, et Dieu sait si elles sont nombreuses, peuvent avoir droit à leur canard, et bien plus souvent trempé dans le verre d'alcool fort de leur voisin de table que dans du café.
« Dans les grandes circonstances, on faisait sauter le fil de fer d'une bouteille de cidre bouché. On nous offrait aussi la gnôle (je suçais un canard) dont papa rapportait toujours un litre à Paris pour en faire goûter aux amis qui avalaient l'effroyable vitriol à petites lampées les larmes aux yeux. »
Jean Ferniot - L'ombre portée - 1961"

 

Lu dans le Site Exprssion.fr 

Extrait du site expression.fr, qui n’a pas parlé du canard-journal, oubli inattendu...  préfèrerait-on le sucre à la presse trop amère ? 

 

 

 

Petit supplément pour les assoiffés de culture avec l'expression "un bleu" :

 

 

"Pour qui ne connaît pas encore l'origine de cette expression (mais mon petit doigt me dit que ça ne va plus durer longtemps), il est parfaitement légitime de se demander par quel cheminement étrange un débutant ou une nouvelle recrue peut bien avoir été appelé un bleu, et ce à partir de 1840.

Avant de lever le voile, on peut préciser que le 'bite' de bleu-bite (version du bleu datant de 1935) ne semble pas être ce que beaucoup imagineraient facilement.
En effet, selon Cellard et Rey, dans leur Dictionnaire du français non conventionnel (&&&&&), il pourrait s'agir d'une apocope de l'argot 'bitau' qui désignait un nouvel élève, mot venant lui-même du genevois 'bisteau' pour "jeune apprenti".

Quant au bleu tout court, trois explications sont généralement proposées, dont les deux premières sont assez proches.
La première viendrait du fait qu'au début du XIXe siècle, le conscrit nouvellement arrivé portait une tenue bleue ; et la deuxième viendrait de ce que les soldats d'origine populaire arrivaient souvent à la caserne vêtus d'une blouse bleue.
Quant à la troisième, elle serait liée au fait que l'habit des soldats de la Ière république française était bleu (blanc pour les royalistes) et que ces troupes étaient majoritairement composées de jeunes recrues nouvellement incorporées, donc sans expérience.

Quoi qu'il en soit, c'est bien la tenue bleue des nouvelles recrues de l'époque qui est à l'origine de cette appellation.
Et si le bleu a donc d'abord naturellement désigné le nouvel arrivé sous les drapeaux, il est ensuite sorti du milieu militaire pour désigner un nouvel arrivant sans expérience, quelle qu'en soit la profession.

 

 

 

Exemple d'utilisation ( grivois mais vous n’êtes pas en sucre ) : « au billard , même les bleu-bites savent qu'il faut passer le bout de sa queue au bleu avant de tirer son coup. »"

 

 

 

 

08:29 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

14/07/2013

"Angoisse à louer" (extrait)

angoisse.jpg

"Michel avait déjà repéré Le Cartophile, la boutique où il devait se rendre, notamment à cause du poster trônant dans la vitrine qui était une reproduction d’une photo parue dans le mensuel Rock and Folk à la fin des années 60, représentant Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré discutant dans un studio de radio. Son père possédait encore le Rock and Folk de l’époque et il avait souvent eu l’occasion de regarder la photo. Ce fut une quadragénaire toute vêtue de noir, à la chevelure assortie coiffée au carré avec une frange tombant bas sur le front, qui l’accueillit. Ses yeux bruns soulignés de khôl ajoutaient la touche finale à l’aspect ténébreux qu’elle semblait cultiver.

 

— Bonjour, monsieur, que puis-je pour vous ? fit-elle avec un sourire.

 

— Bonjour, madame, vous êtes bien la fille de Mme Dumas ?

 

La quadra ténébreuse eut un mouvement de recul.

 

— Oui, je suis Lucie Dumas.

 

— Parfait, je suis Michel Massard et je viens à propos de votre mère, du moins de ses meubles…

 

— De ses meubles ?

 

— Oui, de ses meubles qui se trouvent dans son ancien studio, rue de Lille.

 

— Oh, ne me dites pas que vous allez emménager dans ce studio !

 

Michel ne put s’empêcher de sourire.

 

— On dirait que vous ne tenez pas en estime cet endroit…

 

Lucie Dumas regarda en direction d’une jeune fille aussi brune qu’elle, qui s’affairait autour d’un présentoir.

 

— Shiva ! lança-t-elle, tu veux bien t’occuper du magasin ? Je vais m’absenter un petit moment.

 

La jeune fille brune répondit un vague oui, et Lucie pria Michel de la suivre.

 

Elle le conduisit dans une pièce que l’on eût cru sortie d’une comédie bollywoodienne. Il y avait des tapis et d’épais coussins multicolores disposés dans tous les coins, et les murs étaient couverts de tentures pourpres.

 

— Tenez, prenez place sur l’un de ces coussins, proposa-t-elle. Vous trouvez peut-être le décor un peu fantaisiste mais j’adore l’Inde.

 

— Détrompez-vous, je trouve votre décor très chaleureux, assura Michel, il me convient parfaitement.

 

Il choisit un confortable coussin vermillon, Lucie s’installant sur un autre juste en face de lui. Une petite table basse les séparait et, la montrant, Lucie demanda :

 

— Vous voulez que je vous serve un thé ? J’ai plusieurs variétés à vous proposer.

 

— Non, merci, ça va très bien ainsi.

 

Lucie hocha la tête puis après avoir respiré un grand coup, commença :

 

— Figurez-vous que ma mère a loué son studio il y a au moins quinze ans. C’était après la mort de mon père. Elle était très déprimée, et moi je séjournais en Angleterre pour mes études. Je ne pouvais guère lui être d’une aide morale. C’est une de ses amies qui habitait l’immeuble depuis déjà plus de vingt ans à l’époque, qui l’a incitée à venir. Elle n’a gardé que quelques meubles et s’est donc installée dans son nouveau logis. La première fois que je m’y suis rendue, j’ai été catastrophée. J’ai trouvé l’endroit très vieux et très démoralisant. Mais curieusement, ma mère semblait avoir remonté la pente. Je lui ai quand même conseillé de trouver autre chose, en vain. Elle ne voulait pas partir. Et je pense qu’elle y serait encore si je n’étais pas intervenue il y a deux mois. Son état de santé était devenu très préoccupant, et je pense sérieusement que c’était dû à son environnement à la fois aliénant, sclérosant, en un mot, très néfaste. Alors j’ai pris les devants, je lui ai trouvé une place dans une maison de retraite plus que convenable à Aire-sur-la-Lys et, à force d’insister, je suis parvenue à ce qu’elle donne congé à l’agence Legendre. Mais je peux vous dire que le jour de son départ, je n’ai pas regretté de m’être fait accompagner par quelques proches.

 

— Pourquoi ? s’étonna Michel.

 

— Parce que le comité de réception était en place. Avec la concierge en tête suivie d’un véritable bataillon de vieux et de vieilles, certes en bien mauvais état, mais déterminés à empêcher le départ de ma mère. Seule, je n’en serais pas ressortie vivante.

 

Michel frissonna.

 

— Voilà qui ne va pas me rassurer."

 

"Angoisse à louer" - Patrick-S. VAST - Éditions Ravet-Anceau - 2013

 

 

 

10:38 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

13/07/2013

L'affaire La Chalotais

"La Chalotais est nommé avocat général au parlement de Bretagne en 1730 et procureur général en 1752.

Opposant farouche des jésuites, il présente au parlement en 1761 un mémoire sur les constitutions de la Compagnie (Compte rendu des constitutions des Jésuites), qui contribue à sa suppression en France. En 1763, il publie un Essai d'éducation nationale, dans lequel il propose un programme d'enseignements scientifiques destinés à se substituer à ceux des jésuites. Voltaire le félicite d'en exclure les enfants du peuple : « Je vous remercie de proscrire l'étude chez les laboureurs. Moi qui cultive la terre je vous présente requête pour avoir des manœuvres et non des clercs tonsurés. »

 

Voltaire, une facette que je ne lui connaissais pas...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Ren%C3%A9_Caradeuc_de_...

16:52 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)