25/06/2012
Une machinerie qui fait la pluie et le beau temps
"Le cycle de l’eau :
Le cycle hydrologique est sous la dépendance du soleil. C’est l’énergie rayonnée qui permet à l’eau de monter dans l’atmosphère d’où elle pourra retomber. Ce cycle présente des analogies avec celui d’une machine à vapeur.
Dans la machine hydrologique, c’est le soleil qui constitue le foyer ; l’océan et les terres la chaudière ; les couches supérieures froides de l’atmosphère, le condenseur. Cette machinerie accomplit un énorme travail, elle fait la pluie et le beau temps, régit les climats, dirige les courants marins, découpe les vallées, sculpte la peau de la terre, construit les deltas et maintient la vie sur terre. Cette machinerie à vapeur qu’est le cycle de l’eau a un rendement très bas. Elle n’utilise qu’une faible partie de l’énergie que le soleil lui fournit et cependant, quelle efficacité ! Lorsqu’une goutte d’eau tombe au sommet d’une montagne, seulement 5% de son énergie sont utilisés pour un travail d’érosion. 95% sont transformés en chaleur à mesure que l’eau descend vers l’océan. Chaque goutte d’eau représente pourtant un véritable petit marteau, la puissance des gouttes frappant un hectare de sol par une forte pluie équivaut à un moteur de voiture de 100 chevaux fonctionnant à plein régime.
C’est au-dessus des océans que la « pompe atmosphérique » est la plus efficace : 450 000 km³ passent ainsi de l’état liquide à l’état de vapeur grâce au rayonnement thermique confiné par l’effet de serre. Bientôt condensée au niveau des couches froides de l’atmosphère, l’eau va retomber sous forme de précipitations ; on peut remarquer que l’océan récupère rapidement la quasi-totalité de son eau évaporée (410 000 km³) la différence, soit 40 000 km³, reste dans l’atmosphère et se laisse entraîner par les vents vers les continents ; là elle s’additionne aux 71 000 km³ qui résultent de l’évaporation des eaux libres (lacs, cours d’eau) et de la transpiration des végétaux.
Le volume total de 110 000 km³ se condense à son tour pour libérer des précipitations dont une partie, soit 40 000 km³, pénétrera dans la terre, ou ruissellera et s’écoulera finalement vers les océans pour reconstituer le stock des 40 000 km³ prêt à de nouveaux voyages et qui échappera au cycle strictement océanique.
À aucun moment l’atmosphère n’en contient plus de 13 000 km³ environ, soit le 1/100 000 de la quantité d’eau totale. Cette faible proportion, libérée d‘un seul coup sous forme de pluie, recouvrirait la terre d‘une épaisseur d‘eau de 2,5 cm. Le cycle est très rapide car on peut avancer qu’en moyenne toute l‘eau contenue dans l’atmosphère tombe et se renouvelle en 12 jours."
Extrait du guide illustré de l'écologie de B. Fischesser et M-F Dupuis-Tate, p 57. Éditions de La Martinière
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23/06/2012
De la foule à la société
"Les espèces animales qui vivent isolées à l’état naturel sont rares. Dans la plupart des cas, les espèces solitaires éprouvent de la répulsion à l’égard des autres représentants de leur espèce, tel le rouge-gorge, l’épinoche ou le grillon champêtre qui ne tolèrent pas qu’un congénère empiète sur leur territoire.
D’autres espèces ne peuvent vivre que parmi les leurs. Mais il ne faut pas confondre un rassemblement de criquets migrateurs qui constitue une foule avec des sociétés organisées de fourmis ou d’abeilles. De même, l’ensemble des grenouilles d’une mare, les campagnols qui peuvent pulluler dans un champ, les papillons de nuit qui s’agglutinent autour d’une lumière, peuvent former des populations stables ou des rassemblements momentanés mais aucun lien particulier n’existe entre les membres de ces agglutinats d’individus qui tous réagissent identiquement à des stimulations particulières de leur environnement.
La vie sociale débute là où se noue de véritables interactions entre les individus. Cela peut-être parce qu’ils sont attirés les uns par les autres, souvent motivés par le besoin d’être ensemble pour survivre. Les rassemblements d’hivernage des coccinelles, des chauves-souris ou de certaines espèces d’oiseaux entrent dans cette catégorie.
On connaît aussi des rassemblements d’estivage, de mise en sommeil d’insectes et de pâturage d’herbivores. Beaucoup de ces rassemblements sont caractérisés par la faculté de pouvoir exécuter des mouvements collectifs avec un synchronisme parfait tels les poissons qui se regroupent en bancs simulant la forme d’un requin, ou les vols d’étourneaux."
Le guide illustré de l'écologie B. Fischesser, MF Dupuis-Tate Editions de La Martinière, P. 205
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19/06/2012
De la recherche
À propos des gènes, voici un extrait de Patience dans l’azur, au chapitre De la musique avant toute chose, page 209 :
"Dans cette organisation quasi parfaite, il y a cependant un point faible : c’est la conservation des documents. Malgré tous les soins et toutes les vigilances, des altérations se produisent occasionnellement. Des inversions ont lieu, des lettres sont déplacées ou même effacées. Quelles sont les « causes » de ces mutations ? On ne sait pas très bien. Elles peuvent provenir du rayonnement cosmique. J’ai parlé plus tôt de ces voyageurs de l’espace qui bombardent en permanence la surface de notre planète. Leur pouvoir de pénétration est grand. Certaines particules traversent notre atmosphère, s’introduisent dans nos cellules. Là, elles arrachent quelques électrons. Les molécules affectées se replient parfois sur elles-mêmes. Les messages sont altérés. Les opérations sont perturbées. Quelles qu’en soient les causes, les biologistes affirment que les mutations se font sans planification préalable. J’accepte leur parole là-dessus. Je sais par expérience que, pour jauger la crédibilité d’un argument dans un domaine de recherche, il ne suffit pas de connaître ce domaine, il faut encore y travailler activement. Comme en artisanat, il y a, dans la recherche, une chose très importante qui s’appelle « le métier ». Il s’acquiert au cours d’années d’expérience. On finit par « sentir » les choses. C'est ce que les physiciens appellent le « sens physique »."
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