18/08/2020
Lecture en cours de Zébraska
Zébraska. J'en suis à la page 70 environ. Livre qui parle d'enfants dits HP : haut potentiel. Évidemment comme je n'aime pas les étiquettes, je trouve réductrice l'appellation HP elle-même, qui se veut pourtant valorisante. Qui dit HP, dit BP, bas potentiel. On entre avec les étiquettes dans une sorte de jeu de rôles, où le système de tri menace.
Les mamans vues par Mamieléa s'observent comme des mères rivales, se jalousent même, comparent leurs rejetons, rient sous cape concernant celle qui se trouve dans la peine, toute cette petitesse au lieu d'une entraide. Toutefois, cette mesquinerie généralisée a lieu avant la Grande Bascule, que l'auteure prévoit en 2027. Ensuite, que va-t-il se passer ?
L'auteure travaille sur le thème de la mère en souffrance, seule avec son amour pour un enfant extra-ordinaire, qui met du désordre et dont la sensibilité peut le faire chuter aussi bien que l'emmener vers un bel épanouissement, selon les réponses de la mère confrontée aux comportements complexes de son enfant. L'entraide entre femmes n'existe pas dans cette histoire jusqu'ici, on est plutôt dans : "qui est la génitrice de celui-là ?". De ce fait, on peut tout aussi bien imaginer une autre situation du genre : "Son gosse est un HSNS : hyper sensible non scolarisable, la pauvre va en baver !"
C'est la solitude des mères en somme qu'aborde l'auteure. C'est pourquoi je vais lire le bouquin jusqu'au bout.
À souhaiter fortement une solidarité allant jusqu'à nous sentir concernées, toutes autant que nous sommes, par le bonheur de l'enfant d'une autre femme en cas de difficulté pour elle et lui. Je lis la suite pour savoir si l'auteure a prévu cette solidarité pour après la Grande Bascule de 2027.
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