27/04/2020
Il y a la foi contrainte et la foi libre
Ici, dans le livre intitulé Mémoires d'un voyou, de Maurice Chapelan, l'auteur nous parle de foi déviée qui, de ce fait prend des tournures négatives.
Extrait, page 219 :
"On ne nous apprenait pas à aimer Dieu, mais à le craindre. Commencement de la sagesse ou de la folie ? Plus tard, ayant perdu la foi, j'ai souvent cherché à savoir de quoi était faite, au fond, celle des prêtres qui furent mes amis. Chez tous, même les plus admirables, j'ai découvert une peur qui remontait aux traumatismes subis pendant leur enfance.
Mes maîtres, inconsciemment, je veux bien le croire, eux-mêmes effrayés par les épouvantails qu'ils brandissaient sur nos têtes, commettaient le crime le plus lâche, le plus odieux : abuser de la crédulité des enfants. J'ai pardonné depuis longtemps à ces bourreaux, qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient et ne l'étaient devenus que pour avoir été d'abord des victimes. Il y a un cercle vicieux dont sont bien heureux ceux qui sortent. En sortent-ils trop tard, ils ratent plus ou moins leur vie et se réveillent, un jour, comme vidés d'eux-mêmes, quand s'est dissipée la grossesse consécutive au viol subi par leur intelligence enfantine."
Commentaire : plus loin, l'auteur parle de "se débarrasser" de la foi en général... pas uniquement la foi religieuse, mais aussi la foi dans le rationalisme, au vu de l'une de ses connaissances, prêtre défroqué, qui s'était mis ensuite à "embrasser le rationalisme", qu'il "a prêché comme l'évangile auparavant".
La foi est donc devenue pour l'auteur synonyme d'un fanatisme relié à la peur, que ce soit la foi dans une religion ou la foi dans le rationalisme. De même on voit la foi muée en fanatisme en politique : libéralisme à tout crin pouvant mener à ce que l'on connaît aujourd'hui ou foi dans le communisme, source de violation des libertés...
J'en conclue que la foi ne devrait jamais devenir fanatique mais rester une foi tranquille, faite de patience, de confiance, et d'éveil au long cours... surtout pas devenir fanatique et par là, devenir un moyen de domination, de contrôle de l'autre.
Lu ce matin sur le blog Le charme inattendu d'un bijou rose et noir :
"La crise en cours (plus totalitaire que sanitaire) nous a laissé entrevoir (par un effet grossissant et en accéléré) un futur sécuritaire administratif et technologique assez inhumain (dans le droit fil du transhumanisme des GAFA).
Mais en mettant ainsi "provisoirement" en scène ce futur dystopique ubuesque, en accélérant des processus despotiques déja en cours ou en révélant des projets plus ou moins cachés, cette crise pourrait et devrait produire un effet inverse de rejet devant ce qui ressemble à un cauchemar orwellien.
Ceci du fait d'une prise de conscience de ce qui nous attend si l'on ne change pas de direction."
Commentaire : Tout cela couvait ou était déjà une réalité et le virus a opéré un dévoilement...
04:05 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
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