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20/04/2020

Lu ce matin ♣ Le poème découvert ce matin

 Un extrait de ce que j'ai lu ce matin sur le blog Roger réflexions :

 

Admirons ce Ressuscité qui montre qu’il n’oublie pas les souffrances terrestres (NP : dans la parabole de Saint Thomas).

« les recherches académiques peuvent être mordantes dans leurs résultats. Quand on aborde la question de la résurrection, ou des miracles, la recherche biblique se situe souvent aux antipodes de ce qu’une foi populaire véhicule. … Beaucoup de gens ont envie de mieux articuler la raison du XXIe siècle avec les affirmations de foi. Pour cela, la croyance de la personne, souvent restée figée dans les perceptions de l’enfance, doit bouger : certaines convictions doivent être abandonnées et d’autres gagnées… L’intelligence de la foi doit grandir en même temps que l’intelligence de la personne, à mesure que notre histoire s’allonge, que notre expérience personnelle s’amplifie. La foi doit suivre le chemin du grandir. Je regrette lorsque des pasteurs ou des prêtres pensent qu’il est de leur devoir, au contraire, de figer la foi dans des réponses de catéchisme. (Marguerat La croix 11/04/2020)

 

Commentaire : "Populaire" est souvent connoté assez mal, cela revient à dire "primaire" la plupart du temps. J'aime cette phrase : "la foi doit suivre le chemin du grandir". Ne pas figer la foi dans des réponses toutes faites, du coup mécaniques en quelque sorte. Bien sûr.

 

 

Le poème découvert ce matin est de Loup Francart (je l'ai lu à l'instant sur son blog) :

 

La longue main de mon regard au poing fermé dans la nuit noire
S’est avancée derrière la vitre pour se fermer sur l’obscure froideur
De la rue ouatée et transparente. À l’abri de l’enceinte linéaire
Du verre mobile et ondulé, j’ai tâté chaque recoin d’ombre
Comme un lac profond et frais dont on cherche vainement le fond.
J’ai caressé le velours frissonnant du halo de lumière,
Accroché en guirlandes éphémères sur les murs tièdes.
J’ai arrondi le creux de ma paume sur la boule de chaleur
Qui se creusait un nid douillet dans la courbe du globe oculaire,
Penchant la tête de côté pour bien me pénétrer de ce contact bienfaisant.
Et j’ai voulu aller plus loin, regarder les étoiles, les effleurer,
Comme, enfant, j’essayais vainement d’atteindre, à la surface du lac,
Les nombreuses lentilles d’eau qui dérivaient en étoiles marines.
Mais la joue écrasée, aplatie, sur le verre froid,
Je dus tellement tendre le bras, la main et les doigts,
Qu’ils tremblaient à l’instant de caresser la petite lueur.

Voilà pourquoi les étoiles clignotent à l’horizon.

 

Commentaire : la nuit noire vue comme un poing fermé. Et le regard voudrait comme ouvrir ce poing, n'est-ce pas ?

 

♣♣♣

 

Il est l'heure pour moi de mes quelques séances de qi gong. Vous avez choisi les vôtres ?

Bonne journée à vous.

 

   

05:19 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

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