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28/04/2019

D'aucuns parlent de la beauté au naturel ♣♣♣ L'arbre poème

Lui parle de la bonté au naturel :

 

"Vassili Grossman

 

Le bien n’est pas dans la nature, il n’est pas non plus dans les prédications des prophètes, les grandes doctrines sociales, l’éthique des philosophes. Mais les simples gens portent en leur coeur l’amour pour tout ce qui est vivant, ils aiment naturellement la vie, ils protègent la vie; après une journée de travail, ils se réjouissent de la chaleur du foyer et ils ne vont pas sur les places allumer des brasiers et des incendies.

 

C’est ainsi qu’il existe, à côté de ce grand bien si terrible, la bonté humaine dans la vie de tous les jours. C’est la bonté d’une vieille, qui, sur le bord de la route, donne un morceau de pain à un bagnard qui passe, c’est la bonté d’un soldat qui tend sa gourde à un ennemi blessé, la bonté de la jeunesse qui a pitié de la vieillesse, la bonté d’un paysan qui cache dans sa grange un vieillard juif. C’est la bonté de ces gardiens de prison, qui, risquant leur propre liberté, transmettent des lettres de détenus adressées aux femmes et aux mères.

 

Cette bonté privée d’un individu à l’égard d’un autre individu est une bonté sans témoins, une petite bonté sans idéologie. On pourrait la qualifier de bonté sans pensée. La bonté des hommes hors du bien religieux ou social. Mais, si nous y réfléchissons, nous voyons que cette bonté privée, occasionnelle, sans idéologie, est éternelle. Elle s’étend sur tout ce qui vit, même sur la souris, même sur la branche cassée que le passant, s’arrêtant un instant, remet dans une bonne position pour qu’elle puisse cicatriser et revivre.

 

En ces temps terribles où la démence règne au nom de la gloire des Etats, des nations et du bien universel, en ce temps où les hommes ne ressemblent plus à des hommes, où ils ne font que s’agiter comme des branches d’arbre, rouler comme des pierres, qui, s’entraînant les unes les autres, comblent les ravins et les fossés, en ce temps de terreur et de démence, la pauvre bonté sans idée n’a pas disparu.

 

Vassili Grossman, Vie et destin (L’Age d’Homme, 1995)"

 

Lu sur le site Jubilate Deo

♣♣♣

 

The créative Drive

By Catherine Barnett

 

Poem a day

 

A recent study found that poems increased
the sale price of a home by close to $9,000.
The years, however, have not been kind to poems.

 

The Northeast has lost millions of poems,
reducing the canopy. Just a few days ago,
high winds knocked a poem onto a power line

 

a few blocks from my house.
I had not expected to lose so many at once.
“We’ve created a system that is not healthy

 

for poems,” said someone. Over the next thirty years,
there won’t be any poems where there are overhead wires.
Some poems may stay as a nuisance,

 

as a gorgeous marker of time.

 

 

Ici, la poétesse remplace le mot "arbre" par le mot "poème". Apprendre aussi à voir les poèmes quand nous conduisons.

 

15:48 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

La gargouille et l'abeille ♣♣♣ La phrase spirituelle sur le spirituel ♣♣♣ Le baiser du coquelicot ♣♣♣ La violette

 

La gargouille et l'abeille :

 

"Entassées dans leurs ruches et ivres de fumée, les plus petites résidentes officielles de Notre Dame — quelque 180 000 abeilles — ont réussi de quelque façon à survivre à l'enfer qui a consumé l'ancien toit en bois de la cathédrale."

Intégral :

 

https://www.sierraclub.org/sierra/icymi-notre-dame-s-bees-lobbyist-sleaze-where-charge-evs-more

 

La stryge :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stryge

 

♣♣♣

 

La phrase en anglais puis en français :

 

 

One who does not think will never know how to pray in an authentic way ; at most, he may be able to do a revision of his interior perceptions or do a little spiritual "babbling".

 

 

Qui ne pense pas, ne saura jamais comment prier de manière authentique ; tout au plus, il pourra peut être faire une révision de ses perceptions intérieures ou faire un peu de "bavardage spirituel".

 

 

Lu dans linguee ce matin

 

 

 

Comment : "perceptions intérieures", hum ! Mais bon, sinon...

 

Je mettais en ligne hier des réflexions sur les valeurs inversées d'un univers à l'autre, en voici une illustration  avec ce qui pourrait paraître extrêmement provocant mais n'a pas l'intention de l'être, un être est juste passé d'un univers à l'autre :

 

"Bienheureux Pierre Armengol (1238 - 1304)

 

Ce fut d'abord un bandit de grand chemin dont les comparses furent bien étonnés quand il décida de se faire moine dans un des couvents de l'Ordre de la Merci dont le but était de racheter les captifs. Il sut, par sa prudence et son zèle, obtenir la libération de nombreux esclaves chrétiens dans le royaume de Grenade et de Murcie, alors sous la domination des Maures. Il fut envoyé à Alger où, pour délivrer de jeunes chrétiens dont il ne pouvait obtenir le rachat faute d'argent, il s'offrit lui-même rançon. Comme l'argent ne venait pas, le bienheureux Pierre fut attaché à une potence et resta ainsi suspendu six jours. Libéré par un de ses compagnons qui venait d'arriver, il retourna en Espagne. Il aimait dire à ses frères "Je pense n'avoir vécu que peu de jours heureux. Ce sont ceux que j'ai passés au gibet parce qu'alors je me voyais mort au monde."

 

Prière

 

Prions pour tous ceux qui changent de vie et qui se repentent. Sachons les accueillir avec bienveillance et amour fraternel."

 

Sur le site Hozana

 

♣♣♣

 

Ce matin, comme je revenais d'avoir conduit mon ami à la gare d'Hazebrouck, car il n'était pas question pour nous que j'aille à Dunkerque, ville piégée pour les conducteurs pas suffisamment paranoïaques pour débusquer certains pièges (désormais des caméras sont installées à certains feux, et même si vous vous arrêtez au feu rouge, vous pouvez quand même être piégé, au cas où il vous prendrait l'envie de manœuvrer au niveau du feu rouge pour vous remettre dans la bonne voie (ce qui arrive quand on ne pratique pas un centre ville tous les jours). Tarif : quatre points en moins), revenant de la ville d'Hazebrouck donc, qui elle n'est pas encore piégée à donf, je mets sans y penser la télé : une habitude perdue depuis longtemps. Je mets une chaîne, une autre et enfin la Deux où j'entends s'exprimer un religieux orthodoxe avec une certaine poésie. Il parle du coquelicot, fleur d'une grande beauté à ses yeux, qui envoie dans sa verticalité volontaire, tant qu'il en a la force, un baiser au ciel. Il parle de la pomme, qui, ne se décrochant pas de l'arbre, est morte sans donner un autre arbre (là nous sommes dans le symbolique des actions pour le feu sacré de la foi à transmettre). Il voit le christ et sa mère qui savaient que la mort servait la vie, n'était pas le contraire de la vie et ont donc obéi jusqu'au bout. Et le voile en ces circonstances affreuses était difficile à passer, mais eux l'ont pu.

Jésus s'est fait homme pour que l'homme accède à Dieu dit le religieux. Il est question de transmettre le feu sacré de la foi, foi en la résurrection du monde de la paix, après l'humiliation du corps qui meurt, rejoint l'humus. L'esprit monte alors, se libère comme un feu sacré de paix, de foi et donc de joie ;  célébration de la nature autour de nous, du chant des oiseaux, de la vie. Aujourd'hui c'est la célébration de la Pâque pour les orthodoxes à qui j'envoie le pudique  baiser  du coquelicot au ciel. 

 

Extrait de la méditation des Carmes :

 

 Comment : ici, nul besoin de désobéissance civique car le Patron est juste.

 

L'extrait :

 

[...]" Nous n'avons pas de mains pour saisir Dieu, pas de cœur pour l'enfermer, pas d'intelligence pour épuiser son mystère, et les yeux que nous avons ne sont pas capables de supporter sa gloire. Mais cela, Dieu le sait, et Jésus a transformé notre impuissance en béatitude : « Bien­heureux ceux qui croient sans avoir vu »

 

Si nous n'avons pas vu le visage du Christ sur terre, si nous n'avons même pas vu les linges dans le tombeau vide, nous pouvons entendre la voix du Seigneur, que sa communauté vivante nous transmet depuis la Pentecôte. Notre foi tout entière, depuis notre baptême, repose sur cette écoute. Depuis que notre Berger est entré dans la gloire, une sorte d'instinct venu de l'Esprit Paraclet nous fait reconnaître sa voix, là où nous sommes, là où il nous veut.

 

Ce qu'il attend de nous, là où nous servons, là où nous peinons, là où nous cheminons sans voir, c'est la réponse si vraie, si simple, si heureuse, de Thomas :

« Mon Seigneur et mon Dieu ! »"

 

♣♣♣

 

La violette :

 

Je traduis, oui mais, je suis excusable car je vous donne le texte original du poème du jour, de poem a day :

 

 

Sorrow, quit me for a while!

Wintry days are over;

Hope again, with April smile,
Violets sows and clover.

 

 

Chagrin, quitte-moi un instant

Les jours d'hiver sont terminés

Espère encore, avec le sourire d'avril,

les violettes se resèment ainsi que le trèfle.

 

 

Pleasure follows in her path,
Love itself flies after,
And the brook a music hath
Sweet as childhood’s laughter.

 

 

Le plaisir suit son chemin,

l'amour lui-même vole à sa poursuite

Et le ruisseau a une musique

douce comme les rires d'enfants.

 

 

Not a bird upon the bough
Can repress its rapture,
Not a bud that blossoms now
But doth beauty capture.

 

Pas un oiseau sur la branche

ne peut réprimer son ravissement

Pas un bourgeon ne fleurit maintenant

sans capter la beauté.

 

 

 

Sorrow, thou art winter’s mate,
Spring cannot regret thee;
Yet, ah, yet—my friend of late—
I shall not forget thee!

 

 

Chagrin, tu es le compagnon de l'hiver,

le printemps ne peut pas te regretter ;

Pourtant, ah, pourtant — mon ami de la dernière heure —

Je ne t'oublierai pas !

 

Comment : cela rejoint la poète qui dit avoir appris à bénir même les jours les plus sombres de sa vie.

 

Le poème s'intitule Un adieu, l'auteure se nomme  Florence Earle Coates, 1850 - 1927

 

Maudire le jour où l'on a infligé du mal à quelqu'un n'est pas une mauvaise chose je pense, mais s'en remettre à Dieu pour le pardon et bénir le chagrin que l'on en a ressenti par la suite plaît à Dieu et à nous-mêmes car nous sommes alors réconciliés avec nous-mêmes.