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06/12/2018

Lecture ce jour ♣♣♣ Le reportage

 

J'ai lu ce jour la méditation avec les Carmes, qui aboutit à cette réflexion :

 

"Mais nous construisons solide, pour l'éternité, "si le Seigneur bâtit" en nous et par nous "sa maison de prière", s'il bâtit avec nous "la ville où tout ensemble fait corps" (Ps 122,3).

"Nous avons une ville forte, chantait Isaïe : Il a mis [lui-même] pour nous protéger rempart et glacis. Ouvrez les portes ! Qu'elle entre, la nation fidèle, qui reste ferme, qui conserve la paix, car elle se confie en son Dieu" (Is 26,1-3)"

 

                                             ♣♣♣

 

Hier j'ai regardé l'affaire Vilemin. J'habitais à Toulouse à l'époque. 

Je pense que les gens, pendant longtemps,  ont été influencés par les fantasmes négatifs qu'il y avait sur Christine Villemin de la part des médias notamment, qui jouèrent un rôle très néfaste. S'en suivit à mon sens un égrégore de haine, alimenté par dessus le marché par Marguerite Durras, auteure très influente à l'époque et qui a été prise par le tournis du succès, se sentant le droit de tout dire de son ressenti sur Christine Vilemin, sans penser aux conséquences éventuelles sur celle-ci, enceinte à l'époque. Où l'on voit aussi que Chrisitine Vilemin a été capable d'une prise de recul immédiate. Donc une certaine force de caractère quelque part : l'auteure à qui l'on accordait beaucoup de crédit, et donc, puissante, ne l'a pas impressionnée.

 

Ce reportage, ne m'a pas "impactée" comme la série Aux animaux la guerre, qui se déroule des années plus tard dans le même cadre. La fiction montre la vérité toute crue sur la vie des gens, tandis que le reportage reste sous l'emprise de quelque chose. Pour autant, il témoigne  de façon significative, d'un changement de civilisation qui s'opère mal et crée des divisions qui prennent la forme d'abimes. On distingue alors ceux à qui ce système de super industrialisation réussit, et ceux que ce nouveau système laisse sur le côté. Volontairement ou inconsciemment certains le rejettent par ailleurs.

Est bien montré dans ce reportage le sentiment d'injustice éprouvé par les "largués" ou les moins bien lotis ou les réticents au monde des usines ; beaucoup, si j'ai bien compris, ont la haine comme réponse, et un sentiment de frustration.

On était au début de la phase, avec ce système renforcé  d'industrialisation dans les campagnes, de changement de valeurs touchant un monde que ce système n'avait pas encore impacté. Les gens de cette campagne commencent à vivre dans un climat où la compétition "sèche", et la frustration à l'état brut prennent le pas sur le monde de fraternité qui était le leur auparavant. "On" les a divisés en deux catégorises : les gagnants et les perdants. Et le malheur est qu'ils n'ont pas le recul pour s'en apercevoir, ou ne l'ont pas pris. Dès lors, les comparaisons se font sur la base des nouvelles valeurs véhiculées notamment par la publicité.

Logiquement dans un tel système, vont être mises en rivalité par les médias, au bout d'un certain temps, deux femmes :  Madame Vilemin et madame Laroche.

Au début, au temps de l'égrégore de haine contre madame Vilemenin, cette rivalité n'est pas mise en place par les médias. Elle arrive ensuite, quand les journalistes se sont rendus compte de l'erreur judiciaire à l'encontre de madame Vilemin. On entend alors les journalistes dire que l'une est "plus que" en terme de look, de fertilité "édifiante" etc. que l'autre.

 

Chrisitine Vilemin a été l'objet à un moment donné d'une dévalorisation (puisque décrite, moralement, comme diabolique), puis cela s'est inversé ; les médias hélas ont toujours du mal à ne pas lui opposer madame Laroche, vue ensuite avec des "moins" par rapport à celle qui devient presque sa référente. Bref, on a du mal à fiche la paix à ces deux femmes.

 

 

10:51 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)