15/04/2018
Lu ce matin ♣♣♣ "Habiter dans la confiance"
Lecture du matin au sujet de l'Europe et l'armement, dans le journal Mondialisation. Un extrait de l'article :
"Des programmes pilotes sur les armements robotisés
Concernant le type d’armes financées, à ce jour, seules les armes de destructions massive, les armes et munitions interdites par le droit humanitaire international, comme les mines antipersonnel, les armes incendiaires et les armes totalement autonomes – des robots qui pourraient prendre la décision de tirer sans intervention humaine – seraient exclues. Le projet pilote et l’action préparatoire se concentrent largement sur les drones et les systèmes robotisés qui gardent une part d’intervention humaine. « Toutes les nouvelles recherches se font en matière de robotisation : on veut autonomiser les armements. Ça va passer par ces sources de financement », considère Tony Fortin, de l’Observatoire des armements.
L’un des premiers projets financé, Ocean 2020, permettra par exemple à Safran de tester ses drones Patroller en milieu maritime. Des drones que l’entreprise pourrait bientôt exporter, mais « vitaminés », c’est-à-dire armés. Parmi ses clients potentiels : l’Égypte, pourtant placée sous embargo par l’UE, mais qui reste l’un des plus gros clients de la France en termes de ventes d’armes.
La prolifération, suite logique du développement des armes
Car le régime d’exportation reste totalement aux mains des États membres. « Les Allemands sont peut être davantage prêts à en discuter, mais la France ne veut aucune intégration sur le contrôle des exportations », estime Bram Vranken. La ministre des Armées Florence Parly ne cesse de le répéter : les exportations sont vitales pour l’industrie. « L’objectif d’exportation est dans la proposition législative. Ils veulent une industrie « compétitive au niveau mondial » », prévient Laëtitia Sédou. Le gouvernement français, qui sait se montrer plus libéral que d’autres sur certaines exportations d’armement, souhaite conserver sa grande marge de manoeuvre (lire notre enquête : Mirages 2000, chars Leclerc, canons Caesar : la France et ses entreprises, fournisseurs officiels de la guerre au Yémen).
De même, les brevets issus des recherches financées grâce à l’argent européen resteront vraisemblablement aux mains des industriels. Qui pourront donc décider de transférer ces technologies à leurs clients. A l’image de Naval Group, dont le principal actionnaire est l’Etat français, qui partage actuellement les plans de ses sous-marins et équipements avec le Brésil.
Les entreprises de la défense ont donc réussi à négocier des subventions publiques tout en évitant un contrôle européen sur l’usage des équipements militaires développés ou la diffusion des brevets, qui pourraient être amenés à se propager à travers le monde, contribuant à un contexte d’instabilité dont les industriels de l’armement affirment justement vouloir nous protéger."
♣♣♣
Le psaume du jour avec ces mots : "habiter dans la confiance" :
Psaume
(4, 2, 4.7, 9)
R/ Sur nous, Seigneur,
que s’illumine ton visage !
ou : Alléluia ! (4, 7b)
Quand je crie, réponds-moi,
Dieu, ma justice !
Toi qui me libères dans la détresse,
pitié pour moi, écoute ma prière !
Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle,
le Seigneur entend quand je crie vers lui.
Beaucoup demandent : « Qui nous fera voir le bonheur ? »
Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage !
Dans la paix moi aussi,
je me couche et je dors,
car tu me donnes d’habiter, Seigneur,
seul, dans la confiance.
Commentaire : les dernières lignes du psaume ont retenu mon attention. Le psalmiste dit en quelque sorte que si autour de lui c'est la déréliction, il reste alors seul, du fait que lui est toujours en connexion avec Dieu. Seul, mais dans la confiance. La confiance en Dieu. Il s'est réfugié en Lui. Cela nous parle, n'est-ce pas ? Il dit "Je", un "Je" de solitude part rapport aux hommes qui ont perdu la confiance, solitude par rapport à eux, mais confiante puisqu'il "habite dans la confiance" grâce à Dieu.
04:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.