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30/11/2017

Babel ♣♣♣ Le Cercle des Chevaliers de la Mouche à Miel

 

J'ai regardé hier soir le film intitulé Babel, tourné à la frontière mexico-américaine, à Tokyo et dans un désert du Maroc. D'où le titre Babel, référence à la bible où les hommes sont divisés par des langues différentes, quand une même structure spirituelle les réunit, dit l'auteur du film. Mais j'ai lu le synopsis après avoir vu le film seulement. Du désert du Maroc, j'ai cru que cela se passait ensuite à Paris,  c'était aux État-Unis je m'en suis rendue compte plus tard, on se retrouve bientôt au Mexique, avec d'autres personnages encore, puis d'un coup à Tokyo avec des japonais cette fois. Sur le coup,  pas de lien entre les trois histoires qui s'amorcent, mais les scènes étant en elles-mêmes prenantes, je suivais.  Le croisement des destins s'est ensuite fait sentir. On découvre  le point commun longtemps indiscernable des trois histoires de ce film : une carabine. Le film dans son unité se structure autour de cette carabine. Un chasseur japonais en voyage au Maroc a donné une carabine à un guide du désert marocain,  qu'il arpentait avec lui. Ce guide va à son tour donner la carabine à une famille de modestes bergers, les jeunes adolescents de cette famille prennent la carabine, censée leur servir à tuer des chacals, pour une arnaque. En fait,  pensent-ils,  elle n'atteindra pas ces oiseaux, elle n'est qu'un jouet, ils en sont persuadés et tirent pour se le prouver sur un autocar de touristes. Une touriste américaine est touchée. Les enfants du couple américain dont la femme est gravement touchée par la balle perdue étaient confiés à une nourrice mexicaine... Se met en place une chaîne soit de solidarité entre certains êtres dans le tragique des événements qui découlent du maléfice de la carabine,    soit de non solidarité entre d'autres, l'un par exemple ne comprenant pas la présence de deux enfants américains sans leurs parents à un mariage se déroulant au Mexique finit par les abandonner dans le désert avec leur nourrice mexicaine. Des petites histoires s'emboitent dans les plus grandes, à échos médiatiques. Les petites histoires sont de l'ordre de l'intime : une fillette au Maroc qui se déshabille volontiers devant l'un des jeunes ados sensible à son charme à l'insu des autres,  se trouvant seule dans sa chambre, mais le jeune berger a ménagé un trou dans le mur extérieur de celle-ci et elle en joue. De ce côté-là, hormis qu'un des "petits mâles" se serve d'elle comme bouc émissaire quand les ennuis commencent à pleuvoir rien de trop grave ne lui arrive, elle n'écopera que d'une gifle magistrale de la part du père, la mère suivant passivement la scène, le machisme étant chose si écrasante. D'autres amours adolescentes se déroulent à Tokyo, y est abordée la difficulté du handicap pour des jeunes filles plus ou moins rejetées quand les garçons s'aperçoivent qu'elles sont sourdes et muettes. Elles vont donc passer à la vitesse supérieure sur le plan érotique pour attirer ceux qui finissent par profiter de leur détresse à communiquer.   Pouvoir communiquer, ou l'incommunication,   est bien le thème central du film. Le manque de communication conduit à  la violence. Situations tragiques donc où l'on voit par exemple des policiers mexicains mettre à bout de nerfs un interpelé alcoolisé et va s'ensuivre un comportement violent à l'encontre de ceux qu'il était censé ramener chez eux. Par contre le policier japonais révèle quant à lui une sensibilité précieuse propre à réconforter la jeune sourde.... ce qui va la sauver d'un suicide programmé : la communication est passée, salutaire.

 

Le thème du port d'arme,  est en parallèle avec celui de la communication,  quand elle ne s'établit pas, le sang coule, les armes font feu.

 

C'est un grand film !   

 

♣♣♣

 

À propos de Sieur de Fontenelle, voici ce que j'ai lu ce matin dans Wikipédia. On ne s'ennuyait pas au Moyen-âge et un peu après  : 

 

"Fontenelle était une façon de sage occupé de son bonheur, mais bienveillant et même secourable. La crainte égoïste de troubler la quiétude d’esprit de cet homme « prudent » et « discret », traité par un contemporain d’« homme impassible qui louait pour être loué, d’homme indulgent par vanité, attentif à sa gloire et à ses moindres gestes » et « d’orgueil approbateur », s’exprime par ce mot resté fameux : « Si j’avais la main pleine de vérités, je me garderais de l’ouvrir. » Fontenelle, qui, lorsqu’on lui demanda un jour par quel moyen il s’était fait tant d’amis, et pas un ennemi, avait répondu :

« Par ces deux axiomes, tout est possible et tout le monde a raison », fut recherché dans les sociétés où le talent et l’esprit tenaient le premier rang, chez la duchesse du Maine, chez qui il gravitait dans le cercle des Chevaliers de la Mouche à Miel, [...]

... mais il ne connut pas l’amitié vraie, et put s’appliquer ces mots d’une de ses églogues : « Il me manqua d’aimer. » Claudine de Tencin, qui sut bien l’apprécier, lui disait en montrant sa poitrine : « Ce n’est pas un cœur que vous avez là ; c’est de la cervelle, comme dans la tête. »

 

II ne faut pas oublier, toutefois, qu’il se trouva le seul à voter contre l’exclusion de l’abbé de Saint-Pierre de l’Académie française. On raconte aussi que le duc d’Orléans, lui ayant dit : « Fontenelle, je ne crois pas à la vertu », celui-ci lui répondit : « Il y a d’honnêtes gens, monseigneur, mais ils ne viennent pas vous trouver. » 

 

 

10:49 Publié dans cinéma, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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