16/11/2017
En parlant de "types"
La photo que j'ai retenue, qui m'a fait ranger le Vocable de 2015 à part, car j'aime la chorégraphie des canards autour du jeune homme qui a l'air de prendre connaissance avec les premiers habitants d'un pays qu'il ne demande pas mieux d'aimer, qu'il aime déjà dans l'idée qu'il s'en faisait, cette photo donc m'a fait parler "d'une personne de type indien", ce propos ne se veut pas dérangeant. Je me trompe peut-être, si cela se trouve le jeune homme n'est pas d'origine Indienne. J'ai entendu aussi parler de "type" me concernant, sur un plan physique. À Toulouse des voisins traumatisés par la guerre 40-44, de la génération de ceux qui allèrent en camp de concentration, parlèrent notamment de mon type physique. J'étais à Toulouse rue du Pont Guilheméry dans les années 1980. Un des voisins juifs, quand il me voyait faisait un écart, traumatisé qu'il était. Non pas qu'il voyait un monstre en moi, enfin j'espère, mais parce que je lui évoquais une "allemande type". Idem pour un autre voisin, juif également, traumatisé de guerre également. Et sa femme vint un jour me parler en ces termes "Il faut l'excuser, il a tellement souffert à la guerre ! l'autre voisine a bien le type allemand (NP : or elle était occitane, fille du cru en somme, mais il existe aussi des occitanes à peau très blanche et plutôt châtain clair), mais vous, continua-t-elle, je vois bien que vous êtes plutôt anglaise, je n'arrête pas de le lui dire, mais il ne fait pas la différence entre vous et l'autre. Moi je la fais. Et je vous prie de l'excuser."
Dans les années 1980 on faisait une sorte de retour de mémoire sur les horreurs de la guerre 40, les vieux souvenirs remontaient, plus traumatisants que jamais pour ces personnes.
D'aucuns préfèrent ne pas parler du style physique faisant référence à une origine et je les comprends. Je le fais moi-même, et peut-être que je ne devrais pas. Mais comme ma voisine compatissante de l'époque, je n'y vois pas de mal. Je mets ici deux photos, celle de mon aimable "indien d'origine", et celle de mon aimable anglaise... ou allemande peut-être, malgré son côté Simone Signoret je trouve.
À cette époque j'écoutais énormément Barbara, et aussi du rock, entourée que j'étais de rockers. D'ailleurs, je n'étais pas non plus à leur goût à ceux-là, "de type" rockers, pas plus que Barbara, musicalement parlant ; ni l'une ni l'autre n'étions assez teddy girl (de type) ! Donc je suis photographiée là par "accident" par un rocker de Toulouse, juste parce que je suis dans le sillage du rocker Patrick Vast.
Les photos :
15:26 Publié dans Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)
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