16/07/2017
Mr Klein
Mon ami a ramené ce DVD, Mr Klein, emprunté à la bibliothèque municipale, que nous avons décidé de regarder ce soir. Au cours du film il me dit que "tiens, justement, demain c'est la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv."
Ce film par le biais d'une histoire d'identité tronquée entre deux hommes portant les mêmes nom et prénom dresse le portrait de gens de l'époque, sont-ils inconscients du drame qui se prépare dans le climat délétère qui s'instaure autour du rejet des Juifs ? Le Robert Klein non juif, qui prenait la question du rejet des juifs à la légère se voit lui-même endosser peu à peu la condition du juif, violemment contre son gré, à pareille époque, celle des nazis et de la France de Pétain.
À quoi "joue" l'autre Mr Klein, qui lui est juif ? Car il l'entraîne sur ses traces, il l'entraîne si loin, que l'autre finit par avoir soif de le rencontrer enfin, et pour le rencontrer enfin, lors de la rafle du Vel d'Hiv, il ne saisit pas l'occasion de s'enfuir que lui offre son ami en lui fournissant les certificats de naissance nécessaires pour se tirer de là, il court à la poursuite de l'autre Mr Klein... dans son sillage il se retrouve dans un wagon en route vers un camp de concentration. Où là, sa course s'arrête soudain car il s'agit déjà de chercher de l'air.
La question de la civilisation, qui a produit un tel désastre revient sur le tapis avec ce film. Le crime est d'une telle ampleur, si diabolique que forcément la question politique se pose. La question du politique, du religieux, du pouvoir se pose furieusement au vu de ce film. Et me revient en tête la phrase de Louise Michel : "Le pouvoir est maudit, c'est pourquoi je suis anarchiste."
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