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25/11/2016

Lecture de phrases, mises bout à bout ♣♣♣ La salutation du matin ♣♣♣ Paméla

 

Gratitude turns what we have into enough.

 

Cette pensée, trouvée dans le Daily Ray, d'un anonyme,  traduit un excellent état d'esprit à mes yeux. Je la traduis comme ceci :

La gratitude fait que, ce que vous avons nous suffit.

 

Magnifique, n'est-ce pas ?

 

Par contre j'ai lu cette autre pensée sur la gratitude quand elle s'étiole, et pourquoi, qui traduit un grand pessimisme concernant le genre humain. Un pessimisme que je trouve carrément déprimant. La voici :

 

Gratitude turns into hate as soon as one expects nothing more from one's benefactor.

La gratitude se transforme en haine dès lors qu'on attend plus rien de son bienfaiteur.

 

Moralité : ne laissons jamais s'étioler notre gratitude, comme une baguette d'encens ne s'éteindrait jamais.

 

♣♣♣

 

Salutation du petit matin... à soi-même :

 

"Cerveau chéri, tu ne carbures pas autant que je l'aurais voulu en plusieurs domaines "essentiels" comme les mathématiques par exemple, mais je te suis reconnaissante. Merci à toi et sache te reposer et travailler sans forcer,  tranquillement et en paix et même, délaisser les mathématiques puisqu'elles t'ont tourmentée par le passé, si bien qu'elles ne t'obligent en rien, pas même en gratitude."

 

♣♣♣

 

Maintenant que la belle Agnès est sortie d'affaire, c'est Paméla qui a pris la relève de galère. Agnès est une dame qui pendant quelques années, bien que toujours bien vêtue, "traîna" à la gare de Béthune, parfois en se parlant à elle-même à haute voix ou discutant avec des êtres imaginaires, du moins invisibles, souvent n'interpelant un passant que pour lui demander une cigarette.  On dit qu'elle tenait un café par le passé, quelque chose de soudain a donc dû la déstabiliser gravement. Enfin,  la belle dame fut sortie de la mouise. À moins qu'elle ne s'en soit tirée toute seule, via une soudaine rentrée d'argent (mais je pense qu'elle n'en manquait pas) ou à la faveur d'une prise de conscience qui la fit se prendre à nouveau en estime. Elle à l'air de rester tranquille dans son logis, du centre ville je pense,  et je la vois de temps à autre faire quelques courses en "madame tout le monde". Après Agnès donc, c'est la belle Paméla qui a fait son apparition à la gare. Paméla est différente d'Agnès sur le plan physique, Agnès a une beauté selon le cliché qu'on a du "cht'i" (blond aux yeux bleus) pas si typique que cela de la région en fait...  et Paméla possède un type méditerranéen (qu'on rencontre souvent dans le coin... les espagnols étant restés longtemps ici),  ou pourrait évoquer une belle gitane. Elle doit faire son, à peine un mètre soixante de hauteur, mais ne paraît pas petite car sa silhouette fine l'allonge... elle est effilée en d'autres termes. Petite figure au nez aquilin et yeux noisette qu'un trait d'eye liner étire jusqu'aux tempes.

 

Paméla m'aborda en ces termes ce matin, tandis que j'accompagnais à pied, mon ami jusque la gare :

 

— Tu parleras de moi dans ton journal, dis ?

 

Je n'ai pas pensé au fait qu'elle me prenait pour une journaliste, moi, battant le pavé à côté de mon compagnon,  dans l'obscurité de l'aube hivernale. Elle ne me laissa pas le temps de réagir et continua, volubile, allant droit sur moi, son regard rivé sur le mien, tandis que Patrick poursuivait son chemin.

 

—  Je suis condamnée, ils m'ont encore mise au grand pénitencier. On m'a donné de "l'ecstasy".  Il faut le dire au gouvernement. L' ecstasy était dans les plafonds... je l'ai respiré, maintenant je l'ai dans le sang et personne ne fait rien. Je suis condamnée, il faut le leur dire.

 

Là-dessus elle me tourna le dos et s'en alla.

 

En fait Paméla m'avait fait part il y a quelque temps  du fait qu'une substance pollua des années durant l'appartement de sa mère avec qui elle habitait. Celle-ci eut un cancer me raconta-t-elle, Paméla dit l'avoir aidée jusqu'au bout. Après sa mort et celle de son fils, à cause de la drogue celle-ci, (d'où sans doute sa confusion avec l'ecstasy) , Paméla se retrouva seule. Plus tard elle me dit,  alors qu'elle faisait la manche,  qu'elle habitait avec des prisonniers dans le quartier de l'Horloge et que ces personnes "en liberté surveillée" touchaient l'APL. Elle-même n'est pas en haillons, élégante comme tout quoique pas très chaudement vêtue ce matin. J'espère que,  comme Agnès, Paméla va s'en sortir. 

 

Enfin, comme elle me l'a si étrangement demandé, j'ai parlé d'elle, mais dans mon blog... je ne sais  pas pourquoi elle m'a assimilée en tant que journaliste.

Elle pourrait être aussi la belle Suzanne de Léonard Cohen quoiqu'elle ne soit pas en haillons.

 

 

 

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