Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/11/2016

L'affrontement entre opposants à l'installation du pipeline et la police

"Vers 18 heures, ce dimanche 20 novembre, Élisabeth Hoover, 38 ans, était en train de préparer une salade de riz sauvage  à Grandma's, l'une des 10 cantines installées pour nourrir les quelque 3000 militants basés au camp de Standing Rock  au Dakota du Nord. Ils s'étaient rassemblés-là pour résister à l'installation du pipeline Dakota Access (DAPL) qui, s'il est construit, ferait s'écouler du pétrole brut à partir des sables bitumeux du secteur se trouvant sous la rivière Missouri jusque l'Illinois, 1,172 miles plus loin.

 

Hoover, professeur d'études américaines à l'Université Brown, achevait sa première journée complète à Standing Rock. Elle et une dizaine de personnes étaient en train de préparer le dîner quand quelqu'un arriva en courant et annonça qu'on avait besoin de renfort à Backwater Bridge, situé à environ un quart de mile de là.

 

Seulement une demi-heure plus tôt, un petit groupe de militants avaient tenté d'enlever un véhicule incendié, pour donner accès aux ambulances, par un début de froid hivernal. Après 25 degrés de température, c'était en train de baisser. Le véhicule était l'un de ceux  bloquant la route depuis la fin  octobre, quand les militants ont été forcés de quitter le chantier en litige lors d'une répression qui a fait parler d'elle à l'échelon international.

 

Lorsqu'ils ont tenté d'enlever le véhicule, ils ont été repoussés par des lances à incendie, ce qui a déclenché une réaction de colère d'un petit groupe de militants qui s'étaient rassemblés-là.  À mesure que la nouvelle se répandit, le nombre d'opposants s'est accru.

 

Bientôt, près de 500 personnes se sont retrouvées face à face avec des assistants du sheriff et une équipe d'intervention stratégique des Unités SWATT, de plus avec leur intimidante collection de HUMVEES (blindés), transports de troupes blindés, et des camions de pompiers. 

 

Ils étaient séparés les uns des autres par une barricade de béton et de barbelés que le département du shériff de Morton avait construit en amont du pont pour bloquer l'autre accès au site du pipeline.

 

Hoover s'arrêta au sommet d'une colline au-dessus du pont où un écran avait été installé pour diffuser des courts-métrages comportant exclusivement des images de drones.

 

Elle a vu des canons à eau se déployer, trempant les militants dont les vêtements commencèrent à geler. Elle savait que l'un de ses élèves actuels et deux anciens faisaient partie des manifestants, aussi elle a couru jusque la ligne de front pour s'assurer qu'ils allaient bien. Elle n'avait aucune idée du fait qu'elle participerait à un affrontement qui  durerait plus de sept heures.

 

Hil Gilbert, un Sioux du Lakota, proche de la rivière Cheyenne habite au camp de Standing Rock depuis Août. Il est arrivé sur les lieux vers 20 heures 30. "C'était déjà houleux à ce moment-là dit-il. Le conflit s'est déroulé par vagues. La police formait tout le long une ligne continue, et quand les gens s'approchaient trop d'eux d'un côté, ils commençaient à utiliser les canons à eaux, et ça incitait les gens à vouloir les affronter. Puis ça se calmait. Et les militants s'approchaient de trop près d'un autre côté. Certains des militants avaient des boucliers et tout."

 

 Konwenni Jacobs, 36 ans, originaire du peuple Mohawk de Kahnawake, au  Québec, était parmi les militants qui ont utilisé des plaques de conteplaqué et de ferraille trouvées, pour faire dévier l'eau. Elle et dix autres ont formé un mur, bien qu'ils soient encore trempés. De temps à autre, elle jetait un coup d'œil par-dessus son bouclier de fortune et surveillait la police quand elle cessait d'utiliser l'eau et la remplaçait par du gaz poivré. "Ils tenaient des bombes lacrymogènes de la taille de petits extincteurs, dit-elle, celles-ci sont conçues pour les distances plus courtes, mais la police lançait également des cartouches de gaz lacrymogène et même envoya de la mousse carbonique qu'un vétéran de l'armée devenu militant décrivit comme un "canon de gaz lacrymogène" Quelques militants enragés commencèrent à lancer des cartouches vides à la police qui a répondu avec des balles en caoutchouc tirées indistinctement sur la foule. Quand ils ont tiré sur les gens avec des balles dit Jacobs,  l'un d'eux (parmi les assistants du shériff), riait.""

 

Intégral :

http://www.sierraclub.org/sierra/green-life/water-cannons...

 

Mon commentaire : il va peut-être falloir que j'enlève cette photo du blog, car là par exemple, elle n'est pas de circonstance. Mais bon, les personnes intelligentes qui lisent ce blog, toutes, comprendront que cette photo n'est pas là pour une circonstance précise. De plus, il m'est déjà arrivé de rire alors que j'étais très triste... par décompensation nerveuse lors d'une circonstance très grave. Passons.

 

Espérons que les écologistes vont gagner et qu'il n'y aura pas de morts. Je pense à eux très fort.

 

Une chanson pour décompresser un peu avec Léonard Cohen qui serait je pense du côté de ces écologistes.

 

 

 

Les commentaires sont fermés.