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20/08/2016

L'homme qui construit sa cathédrale

L'homme près de Madrid, à environ 18 km de cette ville, qui construit sa cathédrale au feeling parlait de son concept de richesse et de pauvreté. De pauvreté selon lui car il n'a pas de gros besoins sur le plan de sa vie personnelle.

 

Si tous les propriétaires de terrains familiaux se mettaient à construire des bâtiments qu'on voit de loin, ça deviendrait anarchique au sens désordre entendu par ce terme. Là, un Bouddha géant, là, une coupole qui surplomberait tel quartier et encore une autre là-bas... on ne saurait plus où donner des yeux et surtout cela finirait par devenir étouffant.

 

Cet homme dit de sa pauvreté (en terme de revenus) qu'elle est riche du fait qu'il peut laisser libre cours à son imagination et à son génie, on peut en effet parler de génie puisque sans instruction académique en architecture, sa construction tient la route et témoigne d'un savoir qui dépasse un peu l'entendement en quelque sorte. De ce point de vue spécifique c'est cette forme de vie d'homme sans grands revenus qui stimule son imaginaire, lequel débouche sur cette mise en œuvre. La pauvreté selon lui est pour ceux que l'on bride de partout, qui ne sont bons qu'à consommer et aller exhiber leurs avoirs matériels en période touristique.

 

J'ai entendu parler hier à la télé d'une autre pauvreté, incontestable,  lors d'une critique sur un reportage fait à Amiens, où les auteurs de celui-ci étaient accusés de voyeurisme s'agissant de la pauvreté de certaines personnes dans cette ville, pauvreté matérielle qui débouche sur l'impossibilité de faire quoi que ce soit. Car ces pauvres-là, sur le plan matériel,  n'ont pas quant à eux de terrain familial où construire la moindre chose. À noter quand même que Rousto l'espagnol, qui a entrepris d'élever une cathédrale,  rend par là même un terrain privé au public, et a interdit aux promoteurs de faire main basse dessus comme cela s'est produit tout autour pour la construction d'immeubles à tout-va,  qui est une forme d'appropriation d'un lieu public après tout. Pour en revenir à la pauvreté qui ne mène à rien, ou plutôt si, qui conduit à d'autres misères plus grandes... en effet celle-là est condamnable, elle n'a rien à voir avec celle dont parle l'espagnol bâtisseur de cathédrale, le concernant.

 

Personne ne devrait se retrouver dans les sans-issues qui sont montrés dans ce reportage (d'après ce que j'en ai entendu dire) et qui ont choqué à plusieurs niveaux des spectateurs outrés, non pas tant par la pauvreté ainsi offerte aux yeux du public pour d'aucuns mais par l'esprit avec lequel on la montrait,  fortement imprégné de voyeurisme selon eux, et là c'est un autre débat.

 

 

 

09:21 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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