Mémoires de Tashi Khedrup

J'ai lu ce livre sur deux jours, et je l'ai fini tout à l'heure. Entre beaucoup d'autres choses, j'ai retenu que ce moine tibétain, Tashi Khedrup,  devint moine tout petit à la suite d'une blessure à l'œil qu'un lama thérapeute guérit  avant de demander à sa mère de le lui laisser en tant que moinillon, et que plus tard, bien plus tard, il reçut une autre blessure, très grave, à la jambe, il fallut l'amputer pour le sauver d'une douleur intenable et lui permettre de survivre. Deux blessures capitales dans sa vie, son destin, ou karma. C'est la médecine d'un lama qui soigna la première, et la médecine des occidentaux si l'on peut dire s'occupa de la seconde. La jambe ne fut pas sauvée mais le moine Tashi Khedrup put reprendre sa vie, et c'est par cette seconde blessure qu'il fut amené à gagner l'Angleterre pour recevoir une prothèse plus légère que celle qu'il avait auparavant.

Tahi Khedrup a apprécié et remercié les deux médecines, celle qui lui a guéri l'œil, et celle qui lui permit de continuer sa vie dignement.

Le livre apprend beaucoup d'autres choses, sur la débrouillardise d'un enfant notamment, que je trouve prodige à sa façon, car il a le don de se faire des amis, desquels il est souvent coupé soudainement soit en raison de la tragédie des réfugiés qui s'éparpillent ça et là au gré des possibilités d'accueil, ou parce que les autres sont appelés ailleurs pour exercer un métier, ou se former.

Il témoigne de beaucoup de choses ce livre, sur la condition humaine et l'art du rebond, sur la cruauté de certains destins, sur le fonctionnement d'une société qui a certes certains archaïsmes, et se trouve sans défense   confrontée à un peuple soudainement invasif et violent, qui veut l'exploser pour imposer autre chose très vite.