Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/09/2014

Au début

Au début, le monde était un monde de marcheurs. Cette nuit, en rêve je roulais en vélo et je me suis retrouvée dans un village que je savais être à côté de la ville de Béthune, mais je ne connaissais pas son nom et n'y étais jamais allée, quelque chose me fait descendre de bicyclette, certainement en raison de la manifestation, ou quelque chose du genre qui bloque la route, le seul détour pour continuer à avancer, c'est de passer par le cimetière du village. Des gens s'y promènent, je me dirige vers un groupe, laissant ma bicyclette derrière moi, je dois sûrement leur demander ... ce qui se passe dans le village ou s'il n'y aurait pas un autre chemin partant du cimetière parce que sinon, on risque de tourner en rond. Les gens sont avenants, nous discutons un peu... et au bout d'un moment je me souviens de ma chère et tendre... bicyclette, je ne sais plus exactement où je l'ai laissée. Je les quitte, inquiète ; je cherche et pour le coup je tourne vraiment en rond dans le cimetière, désolée, quasiment sûre qu'on me l'aura fauchée, avec ce monde qui traîne dans le coin dont des enfants qui font des cabrioles avec leurs deux roues dans les allées. Je la vois contre une haie, la merveilleuse chose,  soulagement profond, j'attrape le guidon et cherche plus sereinement une issue. N'en trouvant pas, je me faufile dans un étroit passage entre un mur et le cimetière. Cette sorte de petit rempart est en fait constitué des murs arrière de maisons rangées côte à côte sur quelques mètres. J'entre par une porte, passe dans un couloir exigu desservant des bureaux, toujours avec ma bicyclette et sors enfin sur le devant, me retrouvant au cœur du village inconnu. À cet endroit les groupes d'hommes et de femmes sont disparates, je peux avancer. Les gens me regardent sans hostilité malgré la tristesse qui est en eux. Je vois, plus loin, une femme allongée sur une berge un peu à l'écart, elle m'adresse la parole sans se relever, m'interpelle. D'autres arrivent jusqu'à moi et je ne la vois plus. Ils ont mauvaise mine, je leur demande s'ils veulent manger, ayant quelques provisions dans ma sacoche. Ils acquiescent, je distribue un peu de nourriture à quelques personnes qui se contentent de quelques tranches de pain et s'en vont après m'avoir saluée. Je dépasse ensuite la femme allongée et me vois entrer dans un couvent, où les religieux s'apprêtent à prendre le repas de midi. Une religieuse m'invite de suite à prendre place à table me mettant derechef un couvert, autour de cette table se trouve aussi un prêtre que je pense avoir vu dans le cimetière, ses alentours  ont dû peu à peu se vider.   Patrick est maintenant à mes côtés et demande aux religieux s'ils veulent qu'il leur chante une chanson. Ils acceptent volontiers et avant qu'il n'entonne un air  a capella je lui conseille de s'accompagner à la guitare ; me demandant s'ils apprécieront les beatles, d'un coup, par le carreau je vois une ombre de crucifié,  mais c'est  un homme du village qui maintenant nous fait signe.

 À nouveau dehors, je constate que personne, du village,  ne m'a rien volé, mon porte-monnaie, mes papiers sont toujours au fond d'une sacoche du vélo. Je reprends la route tranquille, rassurée quant aux villageois et au fait de n'avoir rien perdu. 

 

09:01 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.