13/07/2014
Le livre
J'ai terminé la lecture d'Au-dessous du Volcan. Qui en demande plusieurs. Que me semble ? L'alcool n'est pas un dérivatif comme peut l'être la lecture qui permet aussi une échappée nécessaire pour affronter les choses ensuite en connaissance de cause plus approfondie, si l'on peut dire ; l'alcool chez le Consul serait un baiser à la mort, une pulsion, une manifestation de la mort elle-même qui taraude la conscience du buveur dont la vie ne lui fiche pas la paix en raison sûrement de son traumatisme de guerre. Il aurait voulu des enfants mais l'amour d'Yvonne finalement, au fur et à mesure que l'alcool l'invalide, il voudrait le recevoir en tant qu'amour d'une fille envers son père, ou d'une sœur pour son frère, un amour asexué afin de ne pas remettre la vie en perspective alors que la lassitude le gagne et qu'il cherche la paix avant tout. Mais le retour d'Yvonne en évacuant sa nostalgie d'elle le ramène à une réalité faite de jalousie, de rivalité avec le petit frère qui, en voulant symboliquement tuer le père à travers le grand frère, fragilise ce dernier, l'exposant de plus à une insupportable solitude. L'indien laissé seul agonisant au bord de la route ce sera lui également, son companero, son frère spirituel, après avoir traversé la même solitude en une agonie similaire.
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