30/05/2014
J'ai lu + un petit mot perso
J'ai lu ceci dans un blog, et j'ai trouvé le propos costaud, propre à alimenter la réflexion :
"Parce que je refuse de simplement constater. Parce que j'ai toujours pris mes responsabilités, quitte à ce que chacun en profite pour prendre sa part de plaintes et me lapider avec plaisir, gratuitement, sans aucune réflexion et surtout avec facilité. Si la morale voulait qu'on soit ivre ou raide constamment je serais un champion. Mais eux sont tout simplement morts sans s'en rendre compte et je n'arrive même plus à ressentir du mépris ou de l'indifférence. L'échange n'existe plus, il faut juste donner.
Oui, je refuse de simplement constater que les gens deviennent fous, que leur gentillesse n'est que masque alors qu'ils sont prêts, à la moindre occasion, à t'accuser de tous leurs malheurs. Putain, qu'ils souffrent un peu et que le pognon, le couple et leur putain de boulot ne soient que des moyens et non des fins en soit."
http://ecransdemikeb.hautetfort.com/
Belle maturité ce jeune homme.
Hier j'ai vu très tard le soir, un film qui tourne autour du thème de la maison close. Les filles sont comme des sœurs, pas de disputes entre elles, une sorte de couvent dont la religion est le sexe. Les hommes qu'elles aiment et "briguent" sont des bourgeois inintéressants en général. Si bien que je me demandais pourquoi en faire tant pour eux, en valaient-ils vraiment la peine ? Mais oui, bécassine de moi : même si ça n'a pas toujours l'air d'être seulement pour l'argent, c'est le but du jeu grosso modo. Mais un jeu truqué d'avance et elles le savent, comme si elles se fourvoyaient en connaissance de cause, ce qui est un non sens, mais traduit bien leur état d'esprit. Elles ne se font pas d'illusions sur la maquerelle, qui les met en situation de dette, ni sur les hommes, rarement réellement généreux. Mais en même temps, elles ont besoin l'une de l'autre, de se reconnaître entre elles, comme des sœurs. Un prix de la fraternité cher à payer. Presque toutes déclarent qu'à la retraite, elles seront contentes de ne plus avoir à faire l'amour. J'ai noté que la maquerelle, ex prostituée saturée de sexe, surveille certaines scènes de cul, sans avoir l'air vicieux, juste bienveillante envers nombre de ces filles et hommes aussi, et peinarde la dame avec son petit air attendri. Elle se dit en fait "ça fonctionne". Les prostituées qu'on voit dans ce film sont fragiles, solidaires, éperdues entre elles, perdues pour et dans la société. Certains hommes sont des monstres d'inconséquence, un seul, Maurice, se montre humain de fond en comble. "Sa" prostituée, puisqu'il la fréquente depuis plusieurs mois, lui écrit-il, fait partie des siens. Et lorsqu'elle attrape la syphilis, il envoie de l'argent à la maquerelle afin qu'elle ne la mette pas dehors et pourvoie aux soins. Rien n'est simple, comme quoi juger est très con dans ce cas de figure.
08:51 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)