16/05/2014
Mais les Baléares les Baléares ? Georges-Emmanuel Clancier
L'esprit s'y promène au soleil
D'un lent bonheur immuable,
Le rêve a commencé voici longtemps
C'était au fond d'une cache obscure
C'était hier à la croisée d'un regard,
L'idée tenace et folle,
Une balade à travers les peuples
Drus ou trop pensifs,
Jusqu'à ce jour qui gronde
Et me persuade et me somme
De croire aux îles invisibles
13 janvier 1960,
au-dessus des Baléares
17:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans les jours embaumés de l'avril ébloui
N'as-tu pas entendu son pas silencieux? Il vient, vient, vient à jamais. A chaque moment, à chaque âge, à chaque jour, à chaque nuit, il vient, vient, vient à jamais. J'ai chanté plus d'un chant sur plus d'un monde, mais dont chaque note toujours proclamait: il vient, vient, vient à jamais. Dans les jours embaumés de l'avril ébloui, par le sentier de la forêt, il vient, vient, vient à jamais. Dans l'angoisse orageuse des nuits de juillet, sur le tonnant chariot des nuées, il vient, vient, vient à jamais. D'une peine à une autre peine, c'est son pas sur mon coeur qu'il oppresse; quand luit ma joie, c'est au toucher d'or de son pied.
Rabindranath Tagore, L'offrande lyrique, dans: Daniel-Ange, Les feux du désert vol. 2 / Silences (Rémy Magermans, 1973)
09:55 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)
Les robots
J'ai suivi les deux feuilletons diffusés très tard le soir sur Arte chaque jeudi : un truc sur les robots. Cadre : les pays du nord. Certains comédiens à la plastique poupée Barbie et Barbo se prêtent bien au jeu du robot ; les auteurs de la série ont prévu un modèle robot bonne à tout faire et l'ont conçu avec un bel embonpoint, côté ventral, n'échappant pas au machisme, et incluant subrepticement les machines dans le jeu ennuyeux de la domination primaire de cour de récré : des robots beaux pour le sexe et autre mondanité et d'autres, pour le ménage, pas beaux. Mais en fait le feuilleton traite plutôt du thème de l'animisme. Les objets ont une âme. Mais ces objets dotés d'esprit sont aussi pourvus de fichiers très sophistiqués, d'une mémoire à accumuler des souvenirs ; combinaison de machines intelligentes voire qui tendent, pour certaines, à devenir intellectuelles et qui, par ailleurs, se sensibilisent au sentiment, accédant ainsi peu à peu à l'émotion. Comme on pouvait le deviner, cela sème le trouble parmi les humains qui sont de plus en plus à la recherche de repères.
Je ne prête pas d'âme aux objets, mais je peux me tromper. Ma seule certitude. Je reste néanmoins sur le fait que je ne prête point d'âme aux objets. Je n'ai gardé aucune vieille poupée par exemple. Donc la série m'intéresse moyennement... Plus Belle la vie donne plus matière à réflexion parfois.
09:30 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)