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14/05/2014

Le chemin de la bibliothèque

 Tout à l'heure, en vélo sur le chemin de la bibliothèque du centre ville, j'entends des cris de manifestants.  J'approche, j'entends mieux et comprends pourquoi les policiers autour, aussi nombreux que les manifestants, font une tête d'enterrement : la cinquantaine de personnes regroupée derrière des bannières traite  d'assassins des gens de la police. En rouge sur les tissus des bannières c'est écrit : Lahoucine, cinq balles dans la tête. Tous ont le teint bronzé.  Au retour de la bibliothèque, ils ont progressé jusqu'au tribunal face auquel ils crient leurs slogans, entourés de policiers toujours figés qui ne communiquent pas entre eux. Un blondinet d'une grande douceur, après m'avoir donné un tract, m'a expliqué.

 

Extrait du tract qui s'intitule :

 

ici comme ailleurs, la police assassine 

 

Le 28 mars 2013, à Montigny-en-Gohelle (62), Lahoucine Ait Omghar est tué dans sa rue de 5 balles par la police. c'est le troisième jeune de ce quartier abattu par des policiers. Comme à son habitude, les flics se cachent derrière la légitime défense et les medias salissent la mémoire des victimes, alors qu'encore une fois, un jeune issu d'un quartier populaire est assassiné. Comme toujours, les familles restent seules face au silence de la justice et de l'Etat.

 

Ce silence en rappelle bien d'autres....

 

s'ensuit une liste de jeunes qui ressortent morts après une entrevue avec la police, soit dans un fourgon ou ailleurs. Le dernier,  à Argenteuil, Ali Aziri, meurt étouffé après un contrôle routier.

 

Plus d'infos sur les affaires et rassemblements :

 

www.urgence-notre-police-assassine.fr

ou : www.resistons.lautre.net

ou : www.labrique.net

 

  

La fleur et l'appel du printemps

La plante entend cet appel de la saison, de l'heure printemps qui la réveille de quelques giboulées bien senties, s'infiltrant dans la terre attiédie, jusque dans les racines qu'elles nourrissent et abreuvent. Le vent fait sa ronde,  caresse branches et tiges de la lumière du temps ... une histoire encore de pendule. Et enfin la réponse arrive "C'est le printemps qui est là, se dit la plante, déjà !"  Prévoyance de fourmi, les bourgeons étaient prêts et les feuilles sortent, ensuite les fleurs, tels des coucous d'horloge. Elles hument l'air, le parfument parfois et adressent au printemps leur message silencieux, à pétales ouverts : "I had a kind of a feeling you'd come."

Poème en réponse à celui du poète anglais qui questionne le printemps. 

En voilà de la poésie

How does the Meadow flower its bloom unfold? Because the lovely little flower is free down to its root, and in that freedom bold. 


William Wordsworth

 

Comment la floraison de la prairie fleurie se déroule-t-elle  ? Parce que l'aimable petite fleur est libre jusque dans ses racines, et intrépide dans cette liberté. 

Bonne question .... peut-être l'appel du printemps, auquel elles  peuvent difficilement résister.