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13/05/2014

Lu ce matin

 Pas encore fini, mais je le lirai intégralement cette interview de Depardieu.

 

"Soumis à la question" il a des réponses plutôt percutantes à mon goût.  par exemple, à cette question :

 

Comment avez-vous travaillé le rôle de Deveraux ? En vous inspirant de DSK ?

 

Il répond : Non. Je n'ai revisionné aucune des images qu'on a prises de lui, et je n'ai rien lu. Sauf le descriptif qu'a fait le FBI des événements. [...] De toute façon on est souvent meilleur dans les rôles qu'on n'aime pas. On n'y est pas piégé par l'affect. [...] Je voulais surtout montrer le drame d'être traqué puis inculpé. Qui qu'on soit. Montrer combien la chair peut-être triste aussi. Je n'avais pas besoin d'en savoir trop. J'ai rarement besoin d'en savoir trop. Parce que je n'ai jamais étudié. J'ai quitté l'école à 13 ans. J'en ai été complexé jusqu'à 55.

 

Qu'est-ce qui s'est donc passé à 55 ans ?

 

Le travail du temps... Soudain j'ai été heureux de n'être jamais allé au lycée, de ne pas y avoir été formaté. J'ai eu le sentiment d'avoir vécu, moi, ce que les autres avaient appris.  [...] Tout ce que je sais me vient des autres. De les avoir écoutés. En sachant me taire pour me faire accepter (note perso : mouais, ça j'aime moyen), en souriant et en acquiesçant même si je ne comprenais rien (note perso : Ah ? chacun son truc après tout.) Et puis je lis beaucoup désormais. Même si ça m'est encore difficile, parce que je lis comme un paysan qui n'a pas étudié à l'école (note perso : moi aussi.) Mais les livres au moins restent en moi. (note perso : il m'arrive d'en oublier certains et quand je les relis je comprends ce qui m'avait échappé à la première lecture). Du coup, je sors moins, vois moins de gens, deviens sauvage. (note perso : sauvage ou alors plus en phase avec soi à mon avis.) Comment aimer la vie sans heurts, si on n'est pas sauvage ? (note perso :  ? ... !)

 

Un peu plus loin il dit, à l'occasion d'une autre question :

 

"C'était drôle. Comme me semblaient drôles  tous ces réalisateurs communistes italiens bourrés de pognon. Je disais à Bertolucci :"Tu oses te dire communiste et tu as un appartement fabuleux, une énorme Mercédès ?" "Oui, mais elle est rouge!" rétorquait-il. (note perso : cynisme qui fait encore un peu mal. Bertolu père Hubu.)

 

Intéressant ; il a sa part de mystère, notamment quand il dit Comment aimer la vie sans heurts, si on n'est pas sauvage ?

 

 

 

 

06:22 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

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