04/03/2014
Quand la négritude se fait amère
Regarde un peu ce monde qui,
après avoir produit une certaine négritude, côté noir,
en produit une, tout aussi incertaine, côté blanc.
Dissimulés dans les jeux d'ombres,
les gavroches reviennent la mine sombre.
Leurs pères jouent des comédies subtiles,
sourires en demi-teinte aux puissantes caméras,
ou se sont absentés.
Alors les gosses, en caméléons moins chanceux,
s'en vont, mains dans les poches de leurs paletots usés,
sans père patrie et triquards,
battre la semelle sur les pavés souvent mouillés,
- brillants comme de vieux cuirs -
espérant éviter les taloches de l'histoire
que d'aucuns leur destinent,
non détrompés, hélas, dans leurs cauchemars,
à la manière de tragiques don Quichottes.
Un mur tombe, vois-tu Gavroche ?
D'aucuns anticipent déjà l'arrivée de jolies clandestines,
Enfants perdus du siècle.
09:02 Publié dans Mes poèmes en ligne | Lien permanent | Commentaires (0)
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