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23/02/2014

Le télé film d'hier soir et Nouvelle histoire de Mouchette

Le téléfilm de la trois avait de quoi faire réfléchir, notamment sur la peine de mort au regard de certains crimes à répétition, commis sur le mode sadique ; à savoir si ce n'est pas une forme d'hypocrisie de plus, de la bien pensante société que de ne plus l'appliquer du tout. Le film nous montre, entre autre, le milieu homosexuel où d'aucuns sont équilibrés, et d'autres animés d'un certain rejet de la femme, un peu comme certaines féministes à l'encontre des hommes. Le criminel dont il est question, joué par un acteur au visage à la Tom Cruise, est d'évidence atteint d'une haine pathologique de la femme qui va de pair avec un ego très centré, qui l'aveugle. Résultat, il cède facilement à un caprice qui lui revient un peu trop souvent : tuer une cougar. On imagine au passage quand une femme dans le milieu de la prostitution tombe sur ce genre de phénomènes. Le monstre du téléfilm est un grand ado sanguinaire, plein de colère rentrée, à l'aspect normal et séduisant. Tous les acteurs sont bons,  aussi bien la célèbre actrice Anne Duperey, que celle moins connue qui joue  Marie Alice, Malice, son compagnon, etc., ils sont tous crédibles, sans narcissisme, si bien que l'on y croit, je les ai suivis avec intérêt jusqu'au bout. D'ailleurs, le personnage qui joue le tueur, malgré sa belle figure, on lui trouve une tête à claque, et l'on comprend très bien, au vu de sa perversité et surtout de ses actes, que Marie Alice, pas masochiste du tout, ait eu l'envie de le tuer d'une balle dans la nuque.

 

Autre chose : J'ai fini de lire Nouvelle histoire de Mouchette. 

 

 Bernanos assume le fait d'avoir compris le cheminement du suicide. Il sait le processus.  Mouchette, que les brutes du village traitent notamment de "tête de rat". Mouchette et sa délicatesse cachée, sa soif d'affection toujours bafouée, mais qui en même temps ne décode pas, par exemple, que les autres filles l'envient quand elle chante bien. Pour ne plus avoir à subir ce qu'elle prend pour du dédain, elle coupe court,  se libère par une fausse note qui fera que ses compagnes riront d'elle, et en sera quitte pour un dégoût mêlé d'orgueil, état d'esprit qui constitue un ressort, le sien, jusqu'au jour où l'humiliation arrive d'aimer son bourreau. Elle voudra couper court, encore, et la sacristine, sans le vouloir vraiment la mettra sur la voie de l'acte fatal. 

 

 La sacristine aussi est inoubliable dans ce roman. Amoureuse de la mort qu'elle est, elle pompe les vivants, ses cibles surtout, par dégoût semble-t-il de la vie. 

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