17/01/2014
petite note-bilan de lecture
Lélia a vécu un amour malheureux et se refuse charnellement à Sténio etc. le lecteur assiste aux à coups de la dépossession de soi de cette infortunée héroïne, mais le chagrin de Lélia lui donne souvent une clairvoyance sur certaines choses, notamment la société, que seul un auteur qui a expérimenté cette écorchure à vif peut donner à un personnage. D'où ce pessimisme quant à la nature humaine mais qui débouche sur des prophéties de Lélia vérifiables aujourd'hui. Elle est dans l'antisensualité par impuissance, une dépossession de soi qui la fait aspirer au ciel, à un autre monde, plus respirable ; le seul passage pour y accéder est la mort et c'est le doute qui ne la fait pas se suicider tout de suite.
En raison de sa sensibilité première je m'étais attachée au personnage, puis, avec son arrivée au bal ensuite, j'ai pris de la distance avec lui. Sand prête à Lélia des considérations sur le luxe qui lui devient d'un coup nécessaire par désœuvrement, sur les soirées mondaines où le regard de Lélia devient clairement chosifiant, comme l'est celui de son hôte odieux. Je pense qu'elle part en vrille à ce moment-là du récit. De nombreux passages sont néanmoins très intéressants, riches, dans ce roman.
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