15/01/2014
Lecture de Lélia
Où en suis-je de la lecture de ce roman... Lélia voit l'amour comme une tentation qui semble dépasser de loin celle d'un simple désir, néanmoins le physique de Sténio compte. S'agit-il d'amour platonique et pourquoi lui pose- t-il problème ?
Trenmor a mis en garde Lélia de ne pas voler à Dieu l'âme du jeune Sténio, comme s'il la voyait capable d'exercer une influence maléfique sur le jeune homme. Lélia serait selon lui susceptible d'être quelque peu malfaisante quand elle inspire l'amour ?
Lélia qui admire Trenmor et l'a aidé, peut se montrer glaciale envers lui, une juste réplique peut-être tant il est vrai que l'attitude de Trenmor s'agissant de Lélia manque également de chaleur. Méfiance et froid de part et d'autre derrière une sincère admiration réciproque qui n'est pas de la même teneur chez les deux protagonistes. L'un admire la beauté physique, l'autre le caractère, la personnalité.
C'est bien le froid qui domine avec cette défiance qu'éprouve Lélia, et qui la mettrait dans une sorte d'impuissance d'aimer ; froid qui ne rime pas avec désir. Lélia femme sans âge, allégorie de la séduction ? Le personnage reste dans le domaine des sensations de volupté que produisent la beauté de la nature et du ciel étoilé, où elle aimerait transposer Sténio. Cette femme pourrait tout aussi bien mourir à condition dit-elle de voir encore le grandiose spectacle engendrant cette volupté. Mais Sténio se fond mal dans le décor, il est le chaud, le mouvement, la vie même qui ne se laisse pas dompter, une énergie, un amant dans le fait simplement de l'aimer. Est-ce la peur qui paralyse Lélia ? La peur faite de doutes.
George Sand ne fait pas du doute, ce que Montaigne en fait. Le doute ici est source de peur, et donc complètement négatif.
09:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.