Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/11/2013

"ou bien toucher, acquérir, et ainsi corrompre..."

"László Krasznahorkai poursuit par la voix de moins en moins claire nous l'avons vu de Korim, pour détailler la nature de cette entreprise d'asservissement généralisé qui est, aussi, une imposture, puisqu'il s'agit, pour la mystérieuse part de ténèbres gouvernant le monde, non pas tant de combattre et vaincre la bonté que de la remplacer sournoisement, afin que les derniers hommes regrettant ce qu'ils ont perdu en viennent à oublier que la bonté, la grandeur, la lumière, n'existent tout simplement plus : «toucher, corrompre, et ainsi acquérir, ou bien toucher, acquérir, et ainsi corrompre, en agissant soit en secret, soit en plein jour, soit en finesse, soit brutalement, et ce, durant des siècles, et toujours, toujours, bien sûr, en opérant de la même manière, celle des rats à l'affût, car, naturellement, pour s'assurer une victoire totale et parfaite il fallait que la partie adverse, c'est-à-dire toute forme de noblesse, de grandeur, d'excellence, ne puisse, pour des raisons qui leur appartenaient, livrer aucun combat, ne puisse, par le simple fait de leur présence, lutter pour un monde plus équilibré, ils devaient à tout prix éviter le conflit, mais il fallait que disparaisse la partie adverse, faire durablement disparaître en l'occurrence toute forme de noblesse, de grandeur, d'excellence, les faire disparaître du combat et de l'existence, voire, dans le pire des cas, pour ce que nous en savons, dit Korim, provoquer leur éradication totale et définitive» (pp. 8-9)."

 

Intégral :

http://www.juanasensio.com/archive/2013/10/06/la-venue-d-isaie-de-laszlo-krasznahorkai.html

06:01 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.