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23/09/2013

Le chemin des morts de François Sureau

Extrait de l'article :

"...Face aux juges, Ibarrategui parle une langue dont «les inflexions métalliques parfois» ou «la voix plus sourde» portent leur poids de chair et d’entrailles, la langue de la tragédie : « […] il irait – je ne suis pas sûr qu’il ait employé ces mots là – au devant de son destin» (p. 44). Il parle «du très vieux combat» où il est entré, «un combat à mort, où personne ne pouvait compter sur l’oubli et le pardon. […] En me regardant, il me dit qu’il ne souhaitait pas, s’il venait à être assassiné, que quiconque se sente responsable de sa mort» (p. 45). Cette langue, intraduisible dans la langue du droit, ne peut être entendue dans l’enceinte du Conseil d’État. La dernière phrase est ressentie comme une «gifle», un «chantage moral» (p. 46). Javier Ibarrategui est un homme seul. Promis à la mort par l’extrême-droite espagnole (les milices du GAL), il a aussi contre lui ses anciens camarades de l’ETA et l’extrême-gauche française qui ne lui pardonnent pas d’avoir désapprouvé l’assassinat de Carrero Blanco, et désormais, la République française. La confession s’achève avec la narration des conséquences de cet arrêté sur le narrateur lui-même : l’ombre du Basque l’habitera chaque jour comme sa conscience qui ne le laisse plus en repos."  Intégral :

http://www.juanasensio.com/archive/2013/09/17/le-chemin-d...

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