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02/09/2013

"Cyprien remarqua à cette occasion que l’animal claudiquait..."

"Cyprien remarqua à cette occasion que l’animal claudiquait, mal assuré, probablement affecté par les suites de la blessure qu’il lui avait infligée.

Le lendemain, après avoir gravi au clair de lune le sentier serpentant dans la forêt, il se trouva au lever du jour, au sommet du couloir où reposait l’animal.

Le traquenard était imparable. Il suffisait de patienter pour le tirer lorsqu’il grimperait pour rejoindre les seuls pâturages du secteur.

Quand il le vit se redresser au soleil, son cœur palpita, la gorge sèche et nouée par l’émotion, Cyprien savait tenir enfin sa victoire.

« Blanchon » diminué, avait fléchi sa patte avant et c’est en boitant qu’il s’engagea lourd et hésitant, dans l’éboulis conduisant à l’herbage. Bien ajusté dans la mire, le doigt sur la gâchette, le bout du canon suivait la lente progression de la bête. Soudain, celle-ci releva la tête pour la tourner vers l’homme, alors leurs yeux se croisèrent, puis se fixèrent longuement. Délibérément l’animal s’immobilisa, pour mieux s’offrir à la mort. Ce qui s’échangea ensuite entre ces deux êtres, dans un intense et pénétrant regard, relève de l’indicible. Cyprien baissa simplement le canon de son fusil.

Par la suite, personne ne revit « le chamois blanc », bien qu’il soit encore présent dans la mémoire des gens de la vallée." Texte intégral : http://pays-d-azur.hautetfort.com/

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