01/09/2013
L'humour en question
L’humour, un exercice qui requiert une certaine maîtrise, les anglais y sont passés maîtres, se prenant volontiers comme souffre-douleur de leurs propres humeurs, sans acharnement masochiste la plupart du temps ; si la joute vise autrui, l'ironie se fait subtile, toujours teintée d’un brin de tendresse. Hélas, en France l’humour bête et méchant est souvent de rigueur actuellement, difficile de rire intelligent depuis la disparition de Desproges, de Coluche aussi, qui prenait soin de se bousculer d’abord avant de bousculer les autres, et "les inconnus", fervents pourfendeurs de blairaux sont portés disparus depuis quelques années hélas ; exception au climat de sinistrose humoristique ambiante avec la série "en famille", plutôt réussie : bousculades entre les Le Kervelec sur fond de tendresse assurée à l’instar des British et de nos feux ou disparus humoristes français. Sinon la lourdeur... Dernier exemple avec, sur la 6 tout à l'heure, une journaliste qui fait sa rentrée en passant dans son journal un reportage se voulant hilarant, à propos de personnes bien évidemment du nord et quelque peu en difficulté, le must pour émoustiller le beauf ; on y voit donc deux "chtis" qui iraient supporter, en mobylette, en dépit d’un surpoids assez conséquent, une équipe de foot à St-Etienne, laissant Lens sur le carreau du coup. Humour bidasse qui laisse, je ne sais pourquoi, augurer une volonté de faire réapparaître le plus rapidement possible Sarkozy en politique. Une fois ce reportage consternant terminé surgit sur le petit écran la tête de la journaliste affublée d'un rictus de rire insupportable. Un brin choqués face à une telle vision nous avons éteint la télé illico ; il y a des choses intéressantes à faire en dehors de la téloche : la sieste, l'amour, une promenade, plein de choses à faire ...
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